Livraison de blé : Vladimir Poutine rassure l’Afrique

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Le président russe Vladimir Poutine a fait part de son intention de procéder à des livraisons gratuites de céréales aux pays africains les plus en difficulté, dans l’hypothèse où l’accord conclu durant l’été 2022 ne serait pas prolongé.

Le président russe Vladimir Poutine a annoncé ce 20 mars l’engagement de la Russie à livrer à l’Afrique des céréales si l’accord sur les exportations ukrainiennes n’était pas reconduit dans deux mois, à l’issue de l’extension annoncée le 18 mars par son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.

«Si, dans 60 jours, nous prenons malgré tout la décision de ne pas prolonger cet accord, nous sommes prêts à livrer à titre gracieux aux pays africains les plus nécessiteux le même volume de céréales que celui envoyé durant la période précédente dans le cadre de l’initiative», a-t-il déclaré lors d’un discours à Moscou devant des responsables africains, à l’occasion du sommet Russie-Afrique qui se tient à Moscou.

Poutine promet une plus juste répartition des livraisons de céréales «Nous insistons pour que les conditions proposées par la Russie soient respectées», a poursuivi le chef d’Etat, estimant que les pays africains n’avaient pas reçu les quantités nécessaires de blé à la suite du précédent accord. Il faut, selon le président russe, que les céréales aillent aux pays qui en ont le plus besoin et non pas vers des marchés européens déjà «rassasiés». «Il y aura plus de justesse dans ce système de répartition», a assuré Vladimir Poutine, déplorant par la suite que «seuls 3 millions de tonnes de céréales ont été expédiées vers l’Afrique et 1,3 million vers les pays les plus pauvres d’Afrique», contre «12 millions de tonnes envoyées de Russie» vers le continent européen.

Lire aussi Les silos du dock céréalier du port de Constanta sur la mer Noire, en Roumanie, photographié en mai 2022 (illustration). 2023 : la Russie, arbitre du marché céréalier mondial ? Le président russe a par ailleurs affirmé que Moscou «décidera de sa participation future» à l’accord céréalier – prolongé à ce stade jusqu’au 18 mai – uniquement si «une mise en œuvre juste et complète» de celui-ci est assurée. Avant le discours de Vladimir Poutine, le ministère russe des Affaires étrangères avait conditionné la continuation de la participation à l’accord à «la reconnexion» de la banque Rosselkhozbank au système de paiement international Swift, «l’abolition des restrictions sur l’assurance et la réassurance» des navires, ou encore «le déblocage des avoirs étrangers et les comptes des entreprises russes associés à la production et au transport de denrées alimentaires et d’engrais». L’accord céréalier en question avait été conclu en juillet 2022 sous l’égide de l’ONU et de la Turquie, permettant l’exportation de plusieurs millions de tonnes de céréales coincées dans les ports ukrainiens depuis le début du conflit. Ce blocage avait contribué à la flambée des prix alimentaires et suscité de fortes inquiétudes sur la sécurité des approvisionnements de l’Afrique. L’accord avait ensuite été renouvelé en novembre. De manière plus globale, le président russe a affirmé ce 20 mars qu’il accordait la «priorité» aux relations avec les pays africains et à «la construction d’un partenariat stratégique au plein sens du terme». Moscou prévoit ainsi d’accentuer la coopération dans le domaine de l’énergie et de la médecine, ainsi que de doubler les quotas d’étudiants africains dans les universités russes.

 

 

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