Macky confirme son départ le 2 avril : Incertitude sur la suppléance du président de la République

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Le président de la République, Macky Sall a annoncé son départ du pouvoir le 2 avril prochain. En l’absence d’élection d’un nouveau président et face à un vide juridique, il appartient au conseil constitutionnel de désigner son suppléant qui se chargera d’organiser l’élection dans un délai

Si le président Macky Sall part le 2 avril,  on se retrouvera dans un cas de vide juridique car  la Constitution  qui parle de décès ,d’empêchement ou de démission pour les cas de vacance ne prévoit pas la situation actuelle. Ainsi pour que le pays ne se retrouve pas sans président d’ici l’installation du prochain chef de l’Etat, le conseil constitutionnel sera obligé de prendre une décision que l’on pourrait qualifier de jurisprudentielle.

Le conseil constitutionnel est obligé de désigner un suppléant  au président de la République

Soit il désigne le président sortant pour assurer l’intérim et dans ce cas, Macky Sall pourrait ne pas l’accepter. Soit c’est le président de l’Assemblée national qui aura 90 jours pour organiser la présidentielle, c’est à dire jusqu’au 2 juillet qui peut coïncide avec l’hivernage et la Tabaski en cas de deuxième tour…..Le scrutin pourrait alors se tenir après cette période.

Le départ de Macky Sall  relance le processus et  acte un autre report du scrutin

Pour son départ, le président, Macky Sall a fait savoir que la date reste absolument ferme.  Après avoir appelé à un dialogue national de deux jours et remercié les participants qui ont proposé le 2 juin pour la tenue de l’élection, Macky Sall a fait savoir que  sa décision de quitter le pouvoir le 2 avril qui coïncide avec la fin de son mandat, sera respectée. Le président Sall a précisé qu’il quitte ses fonctions au terme de son mandat le 2 avril, comme il l’a déjà indiqué.…

C’est quoi la suppléance du président de la République ?

Le suppléant en question ne termine pas le mandat en cours du président de la République, en cas d’indisponibilité de ce dernier. Tout au plus, il n’assure qu’un intérim de 90 jours avant d’organiser des élections générales auxquelles il ne participe pas.

Rappel de propos du président Senghor à son départ du pouvoir en 1981

En transmettant le pouvoir à son dauphin constitutionnel, Abdou Diouf, le président Senghor déclarait dans son dernier message à la Nation :

«bien sûr, tout n’a pas été parfait depuis 35 ans. Je reconnais que, souvent, mon parti et surtout moi-même, nous avons fait des erreurs, des chutes. Il reste qu’à chaque fois, nous avons fait notre autocritique, nous nous sommes relevés, et nous avons poursuivi notre marche en essayant d’être plus attentifs, plus méthodiques, plus organisés ; en un mot, en travaillant plus et mieux. Rien ne le prouve mieux que la lutte persévérante que nous avons menée contre la corruption et la mauvaise gestion en général. C’est ainsi que l’Etat sénégalais possède 14 organes de contrôle administratifs ou juridictionnels, dont 4 à la présidence de la République. Non seulement nous contrôlons, comme j’ai eu l’occasion de le prouver en m’appuyant sur des chiffres précis, mais encore nous sanctionnons.

avenir prometteur s’ouvre à notre pays si, encore une fois, nous savons être, non seulement plus unis sur l’essentiel, mais encore et surtout plus attentifs et réfléchis, plus méthodiques, plus organisés, plus travailleurs. Si nous savons également maintenir la démocratie, c’est-à-dire le pluralisme des partis dans le respect des Droits de l’homme et des libertés fondamentales

Bien sûr, tout n’a pas été parfait depuis 35 ans. Je reconnais que, souvent, mon parti et surtout moi-même, nous avons fait des erreurs, des chutes. Il reste qu’à chaque fois, nous avons fait notre autocritique, nous nous sommes relevés, et nous avons poursuivi notre marche en essayant d’être plus attentifs, plus méthodiques, plus organisés ; en un mot, en travaillant plus et mieux. Rien ne le prouve mieux que la lutte persévérante que nous avons menée contre la corruption et la mauvaise gestion en général.. Non seulement nous contrôlons, comme j’ai eu l’occasion de le prouver en m’appuyant sur des chiffres précis, mais encore nous sanctionnons.

Un avenir prometteur s’ouvre à notre pays si, encore une fois, nous savons être, non seulement plus unis sur l’essentiel, mais encore et surtout plus attentifs et réfléchis, plus méthodiques, plus organisés, plus travailleurs. Si nous savons également maintenir la démocratie, c’est-à-dire le pluralisme des partis dans le respect des Droits de l’homme et des libertés fondamentales.

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