Allemagne sans Hummels, Goretzka ou Gnabry : Les choix forts de Nagelsmann dans sa liste pour l’Euro

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Le sélectionneur de l’Allemagne Julian Nagelsmann a dévoilé sa liste pour l’Euro 2024 à domicile. Plusieurs choix interpellent, comme ceux de se passer de Mats Hummels ou Serge Gnabry.

Allemagne : L’Allemagne disputera l’Euro sans Leon Goretzka et Mats Hummels. Après la Hongrie, l’Allemagne a été la deuxième nation à dévoiler, ce jeudi, sa liste pour l’Euro 2024 (14 juin-14 juillet). Il s’agit en fait d’une sélection légèrement élargie de 27 éléments, qu’il faudra réduire à 26 le 7 juin, date de soumission des listes officielles auprès de l’UEFA.

Malgré ce quota de joueurs élevé, le sélectionneur Julian Nagelsmann a fait une croix sur plusieurs cadres. Nagelsmann troque l’expérience pour l’insouciance Ainsi, le patron de la Mannschaft a décidé de se passer des défenseurs Mats Hummels et Niklas Süle, des milieux Julian Brandt et Leon Goretzka, et même des attaquants Serge Gnabry et Timo Werner. À eux six, ils pèsent tout de même 326 sélections, tandis que les trois derniers cités capitalisent à eux seuls 60 buts avec la nation quadruple championne du monde.

Et ce n’est pas une question de niveau, du moins pas pour tous, lorsqu’on se souvient qu’Hummels a été désigné homme du match des deux manches de la demi-finale de Ligue des Champions entre le Borussia Dortmund et le Paris Saint-Germain (1-0, 1-0). À leur place ?

Nagelsmann a fait confiance aux gardiens Alexander Nübel et Oliver Baumann, au milieu Aleksandar Pavlovic, et à l’attaquant Maximilian Beier, qui n’ont jamais porté le maillot de l’Allemagne avec les A. Waldemar Anton, Maximilian Mittelstädt, Deniz Undav, Robert Andrich, Chris Führich, tout au plus trois capes chacun, ne sont pas bien plus expérimentés sur la scène internationale.

L’équilibre comme ligne de conduite

C’est une vertu chère à son homologue français Didier Deschamps : Nagelsmann a assuré avoir pris ces décisions en prônant le bien du groupe. C’est sans doute pour cette raison qu’il a maintenu sa confiance à Thomas Müller (128 sélections) et exhorté Toni Kroos (108 sélections) de sortir de sa retraite internationale au mois de mars. Mais quid d’Hummels et Goretzka ?

«J’ai eu des conversations plus longues avec eux deux. Ils sont déçus, c’est compréhensible. Ces conversations, en tant qu’entraîneur, ce n’est pas sympa. Je n’aime pas faire ça. Vous aimeriez emmener tout le monde avec vous.

En fin de compte, en tant que sélectionneur, je dois prendre une décision dans l’intérêt de l’équipe. Ils ont tout mis en oeuvre pour y être. J’ai essayé d’expliquer pourquoi ils n’étaient pas inclus.

On comprend qu’ils soient tristes. Ce n’étaient pas de mauvaises conversations, mais bien sûr, il y a des conversations plus agréables dans la vie», a détaillé Nagelsmann en conférence de presse. Les joueurs concernés pouvaient s’y attendre, dans la mesure où ils n’avaient pas pris part au dernier rassemblement de mars.

Les choix s’étaient avérés payants : l’Allemagne avait surclassé la France (2-0) et battu les Pays-Bas (2-1). De bon augure pour la nation la plus titrée d’Europe (avec l’Espagne), avant de disputer cet Euro devant son public.