Cent-cinquante-quatre migrants burkinabé sont arrivés mercredi à Ouagadougou, évacués de la Libye par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM)

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Arrivés à bord d’un vol spécial, ces 147 hommes et 7 femmes ont été accueillis par des responsables du ministère en charge de la Solidarité nationale et celui des Affaires étrangères. Ils ont été ensuite conduits au Centre d’accueil d’urgence de Somgandé, en périphérie nord de la capitale, où ils seront hébergés avant d’être redirigés dès jeudi vers leurs régions d’origine, après avoir reçu 32.000 F CFA (50 euros). Cette opération a été effectuée dans le cadre du programme d’Aide au retour volontaire et à la réintégration (AVRR) qui vise à “donner la possibilité aux migrants qui ne peuvent plus ou ne veulent plus rester dans le pays où ils sont de rentrer volontairement dans leur pays d’origine”, a expliqué le chef du bureau de l’OIM-Burkina, Abdel Rahmane Diop. “Tous ces migrants vivaient en Libye. Pour diverses raisons notamment liées à l’insécurité, il ont décidé de rentrer volontairement au Burkina Faso”, a-t-il précisé. Détenus pour la majorité dans des centres de rétention en Libye, ces migrants ont presque tous décrits des “conditions de vie difficile”. Lamine Bagagné, un jeune homme de 26 ans au visage émacié, a adit avoir subi un “traitement de cruauté” durant les 18 mois passés en Libye. “On nous maltraite, on nous prend comme des animaux. On nous vend comme des habits. Chaque jour on te frappe et tu n’as droit qu’à un seul repas”, a expliqué Mohamed Ouattara, un jeune de 18 ans, portant toujours les séquelles de ces sévices. “J’ai été arrêté après avoir séjourné un mois en Libye. Le reste de mon séjour, j’ai été battu, maltraité et humilié. C’était le cas pour les autres détenus à la peau noire”, a-t-il ajouté. “Plus question de tenter à nouveau l’aventure” a soutenu de son côté Aly Zombra. Après avoir passé 4 ans en Libye et “tout perdu pour une aventure en Europe”, il dit s’apprêter à “construire une nouvelle vie” à Bitou, son village (center-Est). L’OIM mettra à la disposition de chaque bénéficiaire 655.000 F CFA (1000 euros) pour mener une activité génératrice de revenus. “Tous ces migrants, majoritairement des jeunes originaires de la région du Centre-est, sont partis pour des raisons essentiellement économiques donc l’idée est d’offrir des alternatives réelles à cette migration irrégulière”, a expliqué M. Abdel Rahmane Diop. Depuis 2015, des migrants burkinabé coincés en Libye sont régulièrement rapatriés par l’OIM. 1350 volontaires au rapatriement ont déjà été assistés par l’OIM, selon qui il reste encore au moins un millier de migrants burkinabé en Libye.

 

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