Guinée

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Les guinéens poussaient un ouf de soulagement en constatant la volonté affichée de l’opposition et du pouvoir de discuter pour mettre fin à la crise post électorale qui avait engendré des violences ayant abouti à plusieurs morts et arrestations.

Cet espoir n’est que de courte durée car l’opposition guinéenne annonce de nouveau la suspension de son dialogue avec le pouvoir.

Selon elle, le gouvernement refuse de trouver une solution au contentieux des élections locales de février. Dans la foulée de cette décision, elle prévoit également une reprise de ses manifestations par une journée “ville morte” à Conakry lundi 14 mai courant.

Ce vendredi, le chef de file de cette opposition, Cellou Dalein Diallo, a déclaré « nous suspendons notre participation au comité de suivi du dialogue inter-guinée parce que nous avons constaté qu’il n’y a aucune volonté de la part de nos adversaires d’en face de trouver un consensus au contentieux électoral ».

Crise sous fonds de contentieux post-électoral

Depuis l’annonce des résultats des élections locales du 4 Février dernier, des mesures pour désamorcer la tension née de celle ci notamment, par la mise en œuvre de l’accord politique conclu en octobre 2016, avaient pourtant été signées entre le président Alpha Condé et le chef de l’opposition, Cellou Dalein Diallo.

Et comme pour rafraîchir la mémoire au pouvoir, l’opposition par la voix de Cellou Dalein rappelle que cet accord devait permettre un dialogue pour trouver une solution au contentieux de ces élections officiellement remportées par le camp présidentiel, et lancer la révision des listes pour les prochaines législatives, prévues en fin d’année.

L’opposition affirme détenir les procès-verbaux sur ces élections dûment signés par les personnes habilitées, mais ces documents ont, selon elle, été éliminés ou falsifiés lors de la centralisation des votes.
Le pouvoir » dixit Diallo en justification de la décision de suspension de la participation de l’opposition au dialogue.

Médianet.sn