Match contre la Colombie

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Les Lions de la Téranga qui ont fait un match magistral contre la Pologne n’ont pas remis cet exploit contre le Japon le 24 juin 2018.

Deux figures symboles de l’équipe du Sénégal qui avait atteint les quarts de finale pendant la campagne de Corée de 2002 n’y vont pas par quatre chemins. Les Lions de la Téranga version 2018 doivent absolument se méfier… d’eux-mêmes et de l’ambiance euphorique qui s’est emparé de leurs supporteurs au pays, en Afrique et à travers le monde. « Après la victoire 2-1 contre la Pologne, le Sénégal a péché par excès de confiance lors du choc du groupe H dimanche contre le Japon (15 ) », estiment Khalilou Fadiga, et Amadou Traoré, qui a été sélectionneur du Sénégal de 2009 à 2012.

Ne pas tomber dans le piège des excès de 2002

Il faut dire qu’ils savent de quoi ils parlent. D’avoir battu l’équipe de France alors championne du monde et d’Europe en titre en match d’ouverture avait fait exploser toutes les émotions et n’avait pas manqué de jouer sur la récupération de joueurs de plus en plus sollicités et « à la fête » après chaque match d’autant plus historique qu’il s’agissait de premiers pas dans la compétition phare du football international.

l’environnement quasi surréaliste de jeunes joueurs novices et talentueux, dont les « ambianceurs » El Hadji Diouf, auteur de la passe décisive contre les Bleus, et de Khalilou Fadiga, à l’époque milieu offensif de l’AJ Auxerre et véritable poète du ballon surnommé « le gaucher magique ». Contrairement à ce que le souvenir de nombreuses personnes semble avoir retenu, sortir de la phase de poules ne s’est pas faite sans sueurs froides. D’abord, parce que le Danemark a bien résisté devant les hommes de Bruno Metsu par le biais d’un match nul (1-1) mais aussi parce que, face à l’Uruguay de Diego Forlan, les Sénégalais ont montré deux visages diamétralement opposés. En première mi-temps, ils avaient archidominé la Celeste en retournant au vestiaire avec un avantage de trois buts. En 2e mi-temps, ils avaient trouvé le moyen de se faire remonter et de concéder un nul (3-3). De quoi leur montrer que dans le haut niveau, non seulement le talent ne suffit pas, mais il faut beaucoup d’abnégation, de sérieux et de constance pour préserver un avantage. Autrement dit, rien n’est gagné ni perdu d’avance.

Le match entre l’Espagne et le Maroc l’a bien illustré montrant combien le courage et la foi des Marocains ont réussi à faire céder la digue Espagnole qui n’a été réparée qu’en fin de match.

Autant d’enseignements qu’Aliou Cissé, actuel sélectionneur des Lions de la Téranga mais aussi capitaine des Lions de la campagne de Corée ne manquera pas de rappeler à ses joueurs. Car ne pas avoir tenu compte de tout cela a été un des facteurs importants de la défaite des Sénégalais en quart de finale de la Coupe du monde de 2002 face à la Turquie (0-1 après prolongation).

Regarder devant

En somme, pour poursuivre l’aventure du Mondial russe dans les meilleures conditions, il convient que les Sénégalais s’inspirent des leçons du passé, mais surtout sortent vite le match contre la Pologne de leur esprit.

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