Dakar dit niet à Doha

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Les militants du Pds dont les parrainages du candidat Karim Wade ont été validés par le conseil constitutionnel ne le verront pas de sitôt au bercail. Le retour du fils de Me Wade qui a été annoncé pour la première décade de ce mois, a été au cœur d’une mission du procureur général du Qatar à Dakar, les 24 et 25 décembre.
dernier. A l’issue de l’audience du Dr Ali bin Fetais al Marri au palais, il a été retenu que Karim Wade ne foulera le sol du Sénégal qu’après la présidentielle du 24 février prochain.

Me Amadou Sall, très proche des Wade avait annoncé le retour de Karim avec la promesse qu’il ne paiera zéro franc des 138 milliards d’amende. L’ancien garde des sceaux avait fait savoir sans sourciller que Macky Sall et son gouvernement n’encaisseront pas un franc de cette somme.
Me Amadou Sall a également révélé que Karim Wade sera bien de retour au Sénégal pour prendre part à l’élection présidentielle de 2019 en ne payant rien de la somme qui lui est réclamée. A la suite de cette déclaration de l’ancien garde des sceaux faite en réplique à
l’interview de Macky Sall sur France 24, les militants et sympathisants du Pds se préparent activement à accueillir leur leader Karim Wade. Sa venue a été annoncée en ce début du mois de janvier 2019. Mieux pour le fils de Me Abdoulaye Wade, son parrainage a été validé par le conseil constitutionnel en attendant l’étape de la publication définitive de la liste des candidats. Au Pds où des comités d’accueil et de résistance ont été mis sur pied, tout concourt à accueillir le fils de Me Abdoulaye Wade annoncé en même temps que lui au Sénégal.
Mais malgré l’avis émis en sa faveur par l’Onu sur l’arrêt de la Crei qui le condamne ainsi que la réitération par l’ex ministre que Karim Wade va revenir au Sénégal et ira en prison avec un million de Sénégalais décidés à l’accompagner, il ne sera pas à Dakar comme prévu.«En tout cas pas avant la présidentielle du 24 février », affirme notre source. Preuve que le retour de Karim Wade n’est pas pour de sitôt, le procureur général du Qatar qui est dans son pays l’équivalent du ministre de la justice au Sénégal, était à Dakar pendant deux jours pour discuter de ce retour. Entre les 24 et 25 décembre passés, le Dr Ali bin Fetais al Marri a manœuvré comme pas possible, mais n’a pas convaincu ses interlocuteurs. En fait, ils lui ont fait comprendre que le fils de Me Wade peut renter au bercail mais à ses risques c’est-à-dire retourner en prison. A propos de son retour, le Qatar qui a été au centre des négociations pour la grâce de Karim n’est pas prêt à le laisser se faire jeter en prison à nouveau. Autant dire que le retour de Karim Wade ne dépend pas de sa seule volonté mais de celle du Qatar qui veut lui éviter la prison. Le procureur général du Qatar, Dr Ali bin Fetais al Marri n’est pas à son premier séjour au Sénégal pour un retour sans anicroche de Karim Wade. En août dernier et après un premier essai qui n’a pas porté ses fruits , il a effectué une visite à Dakar où il rencontre à chaque passage, le Président Macky Sall et le ministre de la justice pour parler de l’affaire Karim Wade.