Grâce pour Khalifa Sall ?

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Le Président Macky Sall envisagerait selon des informations non confirmées de gracier Khalifa Sall. Mais, de son côté, ce dernier a fait savoir via son lieutenant, Moussa Taye, qu’il ne veut pas de cette grâce. Un rejet qui laisse présager qu’une grâce ne lui profite pas.

Pour une grâce que le président Macky Sakk accorderait à Khalifa Sall, ses proches, notamment Moussa Taye, cra crachent la dessus. Mr Taya a en effet fait savoir « qu’ils ne sont pas intéressés, précisant qu’ils n’accordent aucun crédit aux propos de Macky Sall pour cette grâce qui serait la preuve que c’est lui-même qui est au début et à la fin de ce procès politique ».
En parlant de la sorte, le conseiller politique de l’ex édile de Dakar, n’a fait que donner la position de son mentor qui crache ainsi sur une grâce présidentielle. Quoi que la mesure lui permette de recouvrer la liberté, Khalifa Sall est prêt à continuer de vivre l’endurance de la prison que de se faire gracier après deux ans passés à Rebeuss. L’ex maire de Dakar, a sans nul doute réfléchi sur les avantages et inconvénients de cette grâce pour prendre cette position. En tout cas, en acceptant de se faire gracier par Macky Sall, Khalifa Sall qui a toujours considéré son procès comme « politique », donne l’occasion à ses adversaires de le présenter comme un « détourneur de deniers publics » qui a reconnu son forfait. Implicitement pour lui, ce serait un aveu que Khalifa n’a pas voulu faire depuis le début de l’instruction de cette affaire jusqu’à aujourd’hui en passant par le procès et la décision qui le condamne. C’est dire que pour son avenir politique, une grâce n’arrange pas Khalifa Sall. A part la rigueur de l’univers carcéral qu’elle lui évite, elle comporte plus d’inconvénients que d’ avantages
pour ce maire qui a perdu son poste d’édile de Dakar mais également de député du Sénégal à cause de ce dossier des fonds de la caisse d’avance. Il s’y ajoute que la grâce est une faveur accordée à la demande d’un condamné ou de son avocat. Si Khalifa Sall a clairement fait savoir qu’il ne veut pas de grâce, comment son nom a pu se retrouver sur la liste des condamnés à gracier.

La grâce qui est prévue dans la Constitution du Sénégal est une mesure par laquelle le chef de l’Etat accorde la liberté à un individu qui purge sa peine à la suite d’une condamnation devenue définitive.
La prérogative est désignée sous l’appellation de droit de grâce et permet de corriger la rigidité des institutions pénales.
Si la grâce est une mesure utile pour la plupart de ses bénéficiaires, dans certains cas, notamment en politique, elle peut comporter des inconvénients. C’est le cas avec Karim Wade dont la grâce continue d’être sujette à polémique et inspire peut être Khalifa Sall qui ne veut pas tomber dans le même piège.
La grâce s’applique à toutes les peines principales mais elle ne s’applique pas aux mesures de sureté, aux amendes fiscales, aux frais de Justice et aux dommages-intérêts.

Medianet.sn

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