Entre couvre-feu et manifestation

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Alors que les forces de l’ordre sont mobilisées depuis trois mois pour le respect du couvre-feu, de plus en plus de manifestations font et perturbent leur temps de repos.A Tivaouane,Touba, Diourbel,Thies,des transporteurs hostiles à l’état d’urgence se sont dressés hier contre les forces de l’ordre qui voulaient les en empêcher. Avec les manifestations qui font jour, les forces de l’ordre vont devoir travailler la nuit et le jour. Si pendant les trois mois passés, elles étaient proposées au respect du couvre-feu, maintenant, c’est à des manifestations non déclarées qu’elles vont devoir faire face. Au Cap skiring où les populations sont confrontées à un manque d’eau potable, elle ont allumé le feu. La gendarmerie qui s’est déployée pour contenir la manif a été assiégée à son tour par des individus en colère. A Diourbel, des populations fatiguées par les effets du couvre-feu sont sortis dans la rue lundi pour défier les forces de l’ordre. La non tenue de la promesse d’une construction d’un château d’eau dans un délai de trois mois, est la goutte qui a fait déborder le vase. On n’a pas encore fini avec cet incident au sud que le nord du pays est secoué par des manifestations spontanées de transporteurs hostiles au maintien de l’état d’urgence. A Tivaouane , des affrontements ont opposé hier des transporteurs à des forces de l’ordre. Une scène identique s’est déroulée à Thies où des pneus ont été brulés et des routes barrées.A Touba,les mêmes transporteurs mécontents ont fait face aux policiers avec des barricades, des pneus brulés contre des lacrymogènes qui leur ont été lancés. Hier mardi, un sit-in a été tenu à Diourbel pour la même doléance. Pour rappel, l’état d’urgence décrété par le gouvernement du Sénégal pour lutter contre le coronavirus et qui a entraîné l’interdiction des transports inter-urbains, n’est pas du gout des transporteurs.Ils reprochent au Président Macky Sall de les avoir oubliés. A Grand Yoff où les éléments de la police font face au retour de malfaiteurs élargis de prison par la grâce,des membres de Frapp/France dégage, Noo Lank et Aar Li Niou Bokk qui réclament depuis leur siège, à la cité Conachap, la levée de l’état d’urgence, ont été assiégés par des éléments de sécurité du Centre des œuvres universitaires de Dakar dirigés par l’agent Demba Dang.

Après la conférence de presse de Noo Lank et Aar Li Nu Bokk, il a fallu l’intervention des policiers de Grand-Yoff pour éviter un affrontement entre les deux camp. Ces éléments qui se déploient dans le périmètre de la commune la nuit doivent faire face le jour à des délinquants qui ont repris position après leur libération de prison. Autant dire qu’avec ces manifs et l’éventualité de la recrudescence de l’insécurité, on n’est pas loin d’un épuisement des policiers et gendarmes

Avec les manifestations qui se multiplient, les forces de l’ordre pourront-elles faire face à une nouvelle mobilisation sur tout le territoire? Est-ce tenable ? En tout cas, si la crise sanitaire du coronavirus qui a entraîné une crise économique, raviver la crise politique qui était en veilleuse depuis quelque temps, ça pourrait se compliquer pour les forces de l’ordre.

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