Souleymane Astou DIAGNE economiste

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La non tenue du magal de Touba aura un impact économique néfaste pour la région. Tel est l’avis de l’économiste  Souleymane Astou  Diagne,   enseignant chercheur à l’Université de Bambey qui était l’invité de Toute la vérité (Tlv) sur Sen Tv.

«La non tenue du magal de Touba dans sa forme initiale aura un impact économique pour la région» a déclaré hier l’économiste Souleymane Astou Diagne. Selon l’enseignant chercheur «quel que soit alpha  la covid va entacher la tenue du magal dans sa forme initiale telle qu’on la connaît, parce que dans notre étude on a prouvé que le magal  était l’activité principale de la région durant l’année, et ça polarisait plus de 250 milliards en termes de gains économiques réels sur  l’économie du Sénégal et  une bonne partie pour les populations qui sont dans la région de Diourbel.» a t-il expliqué.  Dans le même registre, l’économiste de souligner « il y a des gens qui travaillent  quasiment sept mois pour la préparation du magal de Touba et  avec la covid, le format peut changer  parce que la situation sanitaire ne se prête pas à de grands rassemblements surtout aux heures de pointe quand on se retrouve aux alentours de la grande mosquée, il y a une foule que l’on ne peut pas imaginer  qui fait du magal l’un des événements religieux les plus importants du continent africain. » Dans le même tempo, l’enseignant chercheur de d’ajouter : «maintenant ce gain qui sera probablement en partie perdu, je ne sais pas si on  peut le rattraper ou pas mais il y a des palliatifs que l’État du Sénégal pourrait faire pour mieux atténuer ce fait par rapport à la covid 19 et qui va peut être consister à faire des subventions ou autres. Mais le fait que la pandémie nous interdit des rassemblements a un impact négatif sur le grand magal de Touba.» reconnaît l’économiste. Qui poursuit :« déjà sur les transferts d’argent on nous parle d’une baisse de 30% des transferts au niveau du Sénégal ; sur par exemple 1300 milliards envoyés chaque année  par les les Sénégalais, de l’Europe, des États Unis et de l’Afrique, il y aura une baisse de 30% qui est estimée. Si on  le prend sur le magal par exemple, on a prouvé que 16% des pèlerins recevaient un transfert venant de l’Étranger et que en moyenne le  montant qui venait de l’Étranger était estimé à 139000 francs. Et durant cette période, certains opérateurs faisaient plus de 600 mille transactions par jour, donc c’était énorme et ça polarisait des milliards et des milliards de francs cfa qui transitaient par ces circuits financiers.» a encore révélé Souleymane Astou Diagne. Suffisant pour qu’il estime «donc une baisse qui serait attendue aura un impact plus significatif sur  les opérateurs de transfert d’argent. Il y a également toute  la logistique qui est liée à l’agro business, également à l’alimentaire, au cheptel ; il y a plus de 150 mille ruminants qui sont sacrifiés lors de l’événement et toute la logique de transformation du cuir qui suit l’événement risque également de subir un grand coup par rapport à l’avènement de la covid 19. Donc pour dire que cette covid 19 est un risque plus que non conventionnel qui met à mal  l’économie principale de la région de Diourbel à travers le grand magal de Touba. » Abordant la question de la fuite des cerveaux constatée chez plusieurs universitaires, l’enseignant chercheur qui se «garde de les juger»  de déclarer  : «nous devons faire des efforts pour améliorer le cadre de nos universités, pour nous maintenir. L’État du Sénégal doit appuyer davantage la recherche scientifique,  aujourd’hui nos universités sont comme de grands lycées.» constate-il. Non sans expliquer «l’université est dépourvue de crédit consolidant  pour une meilleure recherche scientifique. Aujourd’hui,  pour contenir toute cette vague de chercheurs,  d’universitaires qui sont très jeunes dans notre, pays, il faut investir dans la recherche pour leur permettre d’avoir un environnement de travail qui est très compétitif et qui  leur permet d’exprimer l’essentiel de leur talent. » pense savoir l’enseignant chercheur.  «Le Sénégalais a aujourd’hui besoin du Sénégalais qui doit construire le Sénégal et sans cet élan du sénégalais sur le sénégalais, on va laisser la primeur aux occidentaux qui viendront imposer leur modèle et leur savoir faire et au finish cela va continuer à dénaturer le sénégalais.» avertit Souleymane Astou Diagne.

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