Diouf- Wade-Macky
S’il ya au Sénégal une forte promesse des présidents qui se sont succédés au pouvoir depuis le départ de Senghor et qui n’a jamais été tenue, c’est celle d’une gestion sobre et vertueuse Abdou Diouf, deuxième Président du Sénégal, qui s’est engagé pour une gestion vertueuse dès son accession au pouvoir, n’a pu respecter cette promesse. Est-ce que l’abime laissée par Senghor qui était trop profonde ? En tout cas, à la place d’une économie performante promise par Abdou Diouf à sa première élection en 1983 au pouvoir qui lui a été transmis par Senghor, l’économie du Sénégal a été pillée en toute impunité pendant son règne.
L’ancien président Abdou Diouf a dirigé le pays en le laissant entre les mains de notables de son parti, le Ps mais aussi en emprisonnant ses opposants politiques. Si Senghor n’avait pas un groupe particulier à servir, c’est sous Abdou Diouf que le Sénégal connaîtra un vrai népotisme avec le placement d’ hommes et de femmes dites de confiance au niveau des administrations stratégiques et les sociétés de souveraineté du pays. La conséquence, tous les piliers de l’économie ont été pillés sous Diouf. Des banques comme la Bnds ont mis la clef sous le paillasson. Les chemins de fer du Sénégal mis à terres sans parler des Ics etc. Au lieu de redresser le pays tel qu’il a l’avait promu, Diouf a fait tomber beaucoup de sociétés en faillite entraînant du coup le chômage de milliers de pères de famille comme c’est le cas avec la Sias. C’est encore sous le magistère de l’ancien président Abdou Diouf qui promettait une gestion vertueuse et démocratique de la chose publique que les scandales peu dénombrés sous Senghor, ont connu un boom et sont restés impunis. L’affaire des licences de pêche est encore vivace dans les mémoires. La faillite de la Seib fait partie du bilan de Diouf au pouvoir. La liste est loin d’être exhaustive. Quant à Me Abdoulaye Wade qui a été élu sur la base d’un engagement à mettre le pays sur la voie du progrès économique et social, son régime a mis à genoux le système éducatif sénégalais. Après avoir fait moult promesses au peuple, Me Wade s’est excellé dans la production de milliardaires qui n’ont pas autant travaillé pour le mériter. A la place du travail promu aux jeunes, Me Abdoulaye Wade a mis en place le Fonds national de promotion des jeunes (Fnpj) qui a été transformé en fonds de promotion des gens du Parti démocratique sénégalais (Pds). Autant ne pas dire, un gâteau à partager. La promesse de Wade consistant à créer 100 000 emplois au profit des jeunes, s’est avérée une utopie jusqu’à sa chute. Le plan Reva, le projet «Yakalma», les 600000 tonnes de riz que Wade disait obtenir des Indiens, la Nouvelle ville etc. Après un tintamarre sur le millénium account challenge, l’Etat a perdu 600 milliards qu’il pouvait utiliser à des fins plus utiles. C’est aussi sur le chemin du palais que Me Wade avait promu de régler le conflit Casamançais en 100 jours. Mais rien. Avec Macky Sall qui avait promu de réduire le gouvernement à 25 ministres, le Sénégal s’est retrouvé avec deux fois plus sans compter des agences de toutes sortes, le Haut conseil des collectivités territoriale, le conseil du dialogue social, toutes sortes de strapontins sont créés pour sucrer une clientèle politique de plus en plus vorace et insatiable. Les régions attendent toujours les milliards qui leur ont été promis pour leur développement lors des conseils des ministres décentralisés. Si pour cette promesse, des réalisations sont notées dans certaines villes , d’autres comme Fatick, Kaolack, Ziguinchor, Louga, Tamba, Kolda attendent encore. Le travail promis aux jeunes est encore à l’état de voeu pieux malgré les insistances sur des chiffres qui loin de la réalité. S’y ajoute que Macky Sall est le Président du Sénégal qui a le plus recyclé d’anciens dinosaures du Ps et du Pds partis à la retraite. Autre constat, aucun de ces présidents n’a renoncé au bénéfice des fonds politiques. Les présidents sénégalais se sont servis des dotations appelées fonds politiques. Ce sont des fonds gérés de façon discrétionnaire dont la première raison d’être permet de faire face à des dépenses urgentes en cas de calamités comme les inondations mais qui ont été le plus souvent utilisés pour entretenir une clientèle politiques. Les Pauvres populations qui n’ont pas accès au détenteur de tels fonds et qui ne peuvent rien lui apporter en retour, gouteront difficilement à cet argent.
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