Flop de la manifestation anti modification code pénal et code de procédure pénale

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Les lois modifiants le code pénal et le code de procédure pénale ont été votés vendredi dernier. Ce malgré les manifestations de l’opposition, des activistes et des membres de la société civiles. Sonko et les activistes ont tout fait pour bloquer le vote de la loi. Mais leurs tentatives n’ont pas payé. Leur dernier rempart était la rue comme au mois de mars. Malheureusement pour eux, les sénégalais ne les ont pas suivis cette fois-ci. Ces « défenseurs » de la démocratie semblent avoir été désavoués par le peuple.

Malgré les tentatives de l’opposition parlementaire, les projets de loi modifiant le Code pénal et le code procédure pénale  ont été finalement adoptés à l’Assemblée nationale ce vendredi 25 juin 2021. Les deux projets de loi examinés ont été approuvés par 70 députés présents alors que 11 ont voté contre. Les opposants et certains activistes voient en cette nouvelle loi une manière d’interdire les manifestations et marches au Sénégal.

Pour bloquer le vote de cette loi, à l’instar de Sonko qui s’opposait dans l’hémicycle, certains membres du mouvement de défense de la démocratie (M2D), de Y’en a marre et « Nittou Deug » avaient organisé des manifestations spontanées devant l’Assemblée nationale et la place de la nation . Beaucoup d’entre eux avaient été arrêtés avant d’être relâchés. Ces activistes qui n’ont que la rue pour faire passer leur message ont peur de cette loi qu’ils qualifient de loi liberticide. Ce vendredi les sénégalais n’ont pas répondu à leur appel.

Depuis les dernières manifestations du mois de mars qui ont fait douze (12) morts, les sénégalais ont délaissé les rues. Les appels à manifester ne font plus recette. Et ce qui s’est passé ce vendredi à la place de la nation le prouve à suffisance. Les sénégalais qui ont retenu la leçon après les émeutes, n’ont pas répondu à l’appel de Sonko, Guy Marius Sagna et Cie. Tous les grands noms de l’activisme étaient dans cette place mythique mais malheureusement ils ont été très seuls dans leur combat. Et leur manifestation a duré le temps d’une rose avant que la police n’y mette un terme.

Les sénégalais ont-ils lâché ces activistes ? La question a tout son sens dans le contexte actuel. En effet, depuis les évènements de mars, les manifestations qu’ils organisent peinent à drainer du monde. Et depuis qu’on les accuse de travailler pour le leader de Pastef, Ousmane Sonko, ils semblent avoir perdu leur crédibilité auprès des personnes qu’ils défendent.

L’activisme c’est se ranger derrière la population et s’approprier leurs combats. Mais si l’on retourne sa veste pour se ranger derrière un politique, cela crée un doute. Et c’est ce qui arrive à beaucoup de mouvements depuis l’éclatement de l’affaire « Sweet Beauty » dans laquelle Ousmane Sonko est accusé de viols par la masseuse Adji Sarr. Il faut aussi y ajouter que lcertaines méthodes de lutte ne passent plus.

Activistes, opposants et acteurs de la société civile doivent changer leurs stratégies de combats. La rue ne règle pas tous les problèmes. Et ils se doivent de poser des actes allant dans le sens de trouver des solutions. Et non de créer des problèmes en temps plein. La bonne marche du pays en dépend.

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