Coup d’état avorté en Guinée-Bissau

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Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, a réchappé mardi à une tentative de coup d’État qui a fait “de nombreux morts”, selon lui. Ce coup de force est le dernier en date d’une série à travers l’Afrique de l’Ouest. Les forces de sécurité de Guinée-Bissau ont réussi à reprendre le contrôle de la situation après une tentative de coup d’État, mardi 1er février, “et à arrêter l’axe du mal”, a indiqué en début de soirée le président Umaro Sissoco Embaló

“Nous étions là avec le Premier ministre et tous les autres membres du gouvernement et nous avons entendu des tirs nourris, des tirs d’artillerie lourde et des mitrailleuses”, a dit le chef de l’État lors d’une conférence de presse, dénonçant une “attaque contre la démocratie”. Les tirs, à Bissau, la capitale, ont duré pendant “cinq heures”, a-t-il ajouté.

“Beaucoup de morts”

“La Guinée-Bissau est en deuil et il y a des gens qui ont perdu la vie aujourd’hui au palais du gouvernement, juste à cause de l’ambition de deux ou trois personnes”, a déclaré Umaro Sissoco Embaló. “Il y a beaucoup de morts”, a-t-il poursuivi, précisant ne pas connaître leur nombre. Quant aux responsables de la tentative de putsch, “il n’y a”, selon le président “pas que les militaires qui sont impliqués là-dedans”. “Toute cette situation est aussi due à notre lutte contre le trafic de drogue. De nombreuses personnes impliquées dans cet acte font l’objet d’une enquête pour trafic de drogue.”

Plus tôt mardi, O Democrata rapportait qu’un “groupe d’hommes armés, vêtus de survêtements, en civil”, avait “pris d’assaut en début d’après-midi le palais du gouvernement et retenu en otage le président de la République […], le Premier ministre, Nuno Gomes Nabiam, et les autres membres du gouvernement, qui se réunissaient en session extraordinaire du Conseil des ministres.

Élu en février 2020 sur fond de contestation des résultats, Embaló est  contesté au sein de la grande muette bissau-guinéenne par certains militaires qui l’accusent de favoritisme. Après les coups d’État au Mali, en Guinée et au Burkina Faso, c’est au tour de la Guinée-Bissau de faire parler d’elle et de façon bruyante. Assimi Goïta [l’homme fort de la junte malienne] fait décidément des émules ! Et à ce rythme, on se demande où va le continent.”

Même si la Guinée-Bissau est “abonnée à une instabilité sociopolitique chronique et aux coups d’État”, il s’agit surtout, d’un nouveau “pied de nez à la Cedeao [Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest]”.

On se demande bien si, à l’allure où vont les choses, [l’organisation régionale] ne finira pas par mourir de sa belle mort. Car si elle croit que les lourdes sanctions prises contre le Mali sont suffisantes pour dissuader les éventuels putschistes dans la sous-région, eh bien, elle n’aura que ses yeux pour pleurer.”

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