RENCONTRE DE MONITORING DU JEUDI 3 FEVRIER 2022

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Le Gouvernement du Sénégal a convié le SAEMSS et le CUSEMS à la rencontre de monitoring du 3 février 2022 dont l’ordre du jour a porté spécifiquement sur le système de rémunération de la Fonction publique et la problématique de l’institutionnalisation de l’emploi des administrateurs scolaires.

En l’absence du Ministre de la Fonction Publique, Mariama Sarr, chargée de la coordination du monitoring, la rencontre s’est déroulée sous la présidence du Ministre du travail, du Dialogue Social et de Relations avec les Institutions, Monsieur Samba SY, en présence du Ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, du Ministre de l’éducation nationale, Monsieur Mamadou Talla, du Ministre de l’Emploi, de la Formation Professionnelle, de l’Emploi et de l’Insertion, Monsieur Dame Diop, de la Présidente du Haut Conseil du Dialogue social, Madame Innocence NTAP Ndiaye et des Secrétaires généraux des syndicats du G7 accompagnés de leurs principaux collaborateurs. Etaient également présents les partenaires sociaux oeuvrant dans le secteur de l’éducation : la COSYDEP, la coalition EPT, la FENAPES, l’UNAPES et le CDS/SEF.
A l’entame de la rencontre, après la séance de prière et de validation de l’ordre du jour, le Ministre du Travail, Président de séance, a proposé comme méthodologie de recueillir dans un premier temps les propositions de la partie syndicale avant de lancer les débats et enfin de tirer la synthèse. A sa suite les Secrétaires généraux du SAEMSS et du CUSEMS ont respectivement pris la parole pour amender la démarche en exigeant du Gouvernement qui a convié à une rencontre de partager d’abord ses propositions relatives aux deux points inscrits à l’ordre du jour afin que la partie syndicale puisse les apprécier et faire des contrepropositions. Ils ont enfin rappelé que les syndicats du cadre de l’enseignement ne demandent ni plus ni moins que la correction des injustices et iniquités pointées par les rapports du cabinet MGP et de l’IGE. Prenant la parole à son tour, le SG du SIENS a d’abord rappelé que pour la création du corps des administrateurs scolaires les bases de travail sont clairement définies depuis la tenue des ateliers de réflexion avant d’emboucher la même trompette que ses prédécesseurs par rapport à la méthodologie de travail.

Reprenant la parole, la partie Gouvernementale a annoncé qu’elle ne peut faire aucune proposition tant que les syndicats n’auront pas décliné clairement leurs attentes afin qu’ils puissent les apprécier ou mettre en place une commission technique qui travaillera à les matérialiser.
Constatant cette cacophonie et ce dilatoire inacceptable de la part du Gouvernement, la partie syndicale a sollicité une suspension des travaux pour se concerter par rapport à l’approche à adopter. Après discussion, les Secrétaires généraux ont rappelé au Gouvernement qu’en sa qualité de maître d’oeuvre des rencontres de monitoring destinées à la matérialisation des accords, il lui échoit la responsabilité de définir des pistes de solutions sous forme de propositions claires à soumettre aux syndicats. Ils ont également rajouté que face à l’acuité de la crise scolaire qui continue de prendre de l’ampleur, il urge d’apporter des correctifs sur la rémunération des enseignants à l’image de ce qui est déjà fait par le Gouvernement en faveur d’agents exerçant dans d’autres secteurs de l’administration publique en agissant directement sur des éléments de salaire tels que les indemnités tout en tenant compte des grades et des corps.

Reprenant la parole, le président de séance a demandé aux Ministres des Finances et du Budget et de l’Education nationale de présenter aux syndicats leurs propositions par rapport aux deux points d’accord.
Ainsi, le Ministre des Finances et du Budget a annoncé que désormais l’accord portant sur le régime indemnitaire sera traitée selon une approche sectorielle comme c’est le cas dans d’autres ministères. Toutefois, des questions transversales telles que la défiscalisation de l’indemnité de logement qui ne concerne pas uniquement les enseignants mais touche tous les fonctionnaires nécessiteront une démarche systémique. Il a ainsi annoncé que son département est dans les dispositions pour élaborer des propositions concrètes qui seront portées à la connaissance des syndicats dans les meilleurs délais. Abondant dans le même sens que son homologue, le ministre de l’Education nationale a annoncé qu’en ce qui concerne la problématique de la création du corps des administrateurs scolaires, son département a décidé de privilégier l’approche fonctionnelle. Il s’agira ainsi :
– de mettre en place un dispositif de formation des chefs d’établissements à partir de mars 2022;
– de partager avec la partie syndicale les modules de formation déjà élaborés ;
– de redéfinir les modalités d’accès à la fonction de chefs d’établissements ;
– de fixer les mesures d’accompagnement pour les chefs d’établissements qui ont des écoles de plus de 1000 élèves ou des lycées de 6e et de 7e catégorie ;
– d’améliorer l’environnement et les conditions de travail des proviseurs, des censeurs et des principaux ;
– de mettre en place un dispositif de formation continuée pour les chefs d’établissements ;
– de travailler avec le ministère des finances pour la mise en place d’un dispositif d’accompagnement financier.
A la suite de ces interventions, les autres partenaires se sont réjouis de la tenue de cette rencontre qui cristallise toutes les attentes de tous les acteurs. Pour eux, la gravité de l’heure marquée par une paralysie généralisée du système et surtout l’implication des élèves lourde de dangers, commande tous les sacrifices pour trouver une solution. Ainsi, la Présidente du Haut Conseil du Dialogue Social a appelé les différentes parties à faire preuve de dépassement et de compréhension. Quant au Ministre Conseiller spécial du PR, Assane Diop, il a d’abord annoncé que l’avenir de notre école est suspendu à l’issue de la rencontre avant de manifester son adhésion à la mise en place d’une commission technique.

Tirant la synthèse de la rencontre, le Ministre du Travail a proposé la création d’une commission technique qui devra travailler à faire des propositions concrètes à la partie syndicale dans un délai maximal de 15 jours.
Sur la proposition de mettre sur pied une commission technique, la partie syndicale considère qu’il s’agit tout simplement de faire dans le dilatoire au moment où tous les acteurs sont inquiets et attendent des solutions concrètes. Elle a ensuite appelé l’attention des ministres sur les risques liés au long délai de 15 jours dans ce contexte de crise. La séance est levée à 13 heures 45 minutes.

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