Intervention en Ukraine

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Vladimir Poutine met en garde ceux qui seraient tentés de « franchir une ligne rouge avec la Russie »

Le président russe s’exprimait lors de son discours annuel à la nation, dans un contexte de multiples passes d’armes avec les Occidentaux.

« J’espère que personne n’aura l’idée de franchir une ligne rouge avec la Russie. Mais nous déterminerons nous-même par où elle passe », a mis en garde le président russe, promettant une riposte « asymétrique, rapide et dure ». « Les organisateurs de provocations menaçant notre sécurité le regretteront comme jamais ils n’ont eu à regretter quelque chose », a-t-il poursuivi. Son porte-parole, Dmitri Peskov, a par la suite précisé aux agences russes que ces « lignes rouges » concernaient les intérêts de Moscou, l’ingérence dans la vie politique intérieure et tout propos « insultant » pour le pays.

S’il n’a pas fait, dans ce discours, référence de façon précise aux gros dossiers l’opposant à Washington et à l’Union européenne, M. Poutine a dénoncé le silence des Occidentaux sur ce qu’il a présenté comme une « tentative de coup d’Etat » en Biélorussie, où le dirigeant Alexandre Loukachenko a assuré avoir déjoué un assassinat le visant. En Occident, « tout le monde prétend qu’il ne se passe rien du tout », a-t-il soutenu. « Que se serait-il passé si la tentative de coup d’Etat avait été effectivement entreprise ? Combien de personnes auraient souffert ? », a-t-il poursuivi, regrettant par ailleurs la « pratique des sanctions illégales à motivation politique ».

Attaque

L’attaque de l’Ukraine a déclenché un tollé dans la communauté internationale, surtout côté occidental, avec des réunions d’urgence prévues dans plusieurs pays: les 27 pays de l’Union européenne se sont réunis jeudi après-midi en sommet à Bruxelles, tandis que l’Otan convoquait un sommet en visioconférence pour ce vendredi.

Le président russe a donné le signal des hostilités jeudi à l’aube, après avoir reconnu lundi l’indépendance de territoires séparatistes ukrainiens du Donbass, puis fait valider mardi une intervention militaire par le Parlement russe.

“J’ai pris la décision d’une opération militaire spéciale” ayant pour but “une démilitarisation et une dénazification de l’Ukraine”, a annoncé le maître du Kremlin dans une déclaration à la télévision avant 06H00 du matin (03H00 GMT).

“Nous n’avons pas dans nos plans une occupation des territoires ukrainiens, nous ne comptons rien imposer par la force à personne”, a-t-il assuré, appelant les militaires ukrainiens à “déposer les armes”.

Il a justifié l’intervention en répétant ses accusations, d’un “génocide” orchestré par Kiev dans les territoires séparatistes prorusses, et en arguant d’un appel à l’aide des séparatistes et de la politique selon lui agressive de l’Otan, qui instrumentaliserait l’Ukraine contre la Russie.

En dépit de l’offensive, il a reçu au Kremlin le Premier ministre pakistanais Imran Khan.

– Combats à Tchernobyl

Son porte-parole, Dmitri Peskov, a déclaré que la durée de l’attaque dépendrait de “ses résultats et sa pertinence”.

L’attaque vise à éliminer les “nazis” qui, selon Moscou, sont à l’oeuvre en Ukraine, a souligné Peskov, tout en refusant de dire si Moscou considérait le président ukrainien Volodymyr Zelensky comme un “nazi”.

Le spectre de la Seconde Guerre mondiale était aussi brandi par M. Zelensky, qui a comparé l’invasion russe à l’offensive nazie de 1941 contre l’Ukraine, alors partie de l’Union soviétique.

Dès l’aube, juste après le discours de M. Poutine, des explosions ont retenti à Kiev, à Kramatorsk, ville de l’est qui sert de quartier-général à l’armée ukrainienne, à Kharkiv (est), deuxième ville du pays, à Odessa (sud), sur la mer Noire, et à Marioupol, principal port de l’est du pays.

Le président Zelensky a proclamé la loi martiale dans le pays et annoncé la rupture des relations diplomatiques avec Moscou.

Dans la matinée, un membre de son équipe indiquait que “plus de 40 militaires ukrainiens avaient été tués, des dizaines blessés” et “près de 10 civils tués”. Les autorités de la région d’Odessa ont par ailleurs indiqué que 18 personnes avaient été tuées dans un village par des frappes, sans qu’on sache si ces morts étaient intégrés au bilan global.

 

 

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