Bayern

Malgré sa défaite (0-1) à l’aller, le Bayern Munich a exprimé sa sérénité et tenu un discours musclé à la veille de la réception de Villarreal mardi en quart de finale retour de la Ligue des Champions.

Julian Nagelsmann et le Bayern ne sont pas du genre à douter…

Rouleau compresseur ou colosse aux pieds d’argile ? Difficile parfois de savoir sur quel pied danser cette saison avec le Bayern Munich qui, d’un match à l’autre, est capable de passer à côté de son sujet comme d’écraser la concurrence.

Si ces moments d’égarement, souvent imputés au style très offensif de l’entraîneur Julian Nagelsmann, n’ont pas de réel impact en championnat, où le géant bavarois reste leader avec 9 points d’avance, ils pourraient en revanche avoir des conséquences plus fâcheuses en Ligue des Champions.

M. Neuer – «il ne faut pas plaisanter avec nous»

Mercredi dernier, la bande à Thomas Müller a en effet chuté sur le terrain de Villarreal (0-1) en quart de finale aller. Face à une équipe solidaire et parfaitement en place tactiquement, les Allemands ont déjoué comme rarement et ne sont pas malheureux de ne pas être rentrés au pays avec une valise plus lourde encore. Pourtant, Nagelsmann et sa bande ont tenu un discours étrangement plein d’assurance à la veille du match retour à domicile.

«Nous avons fait beaucoup d’erreurs à l’aller. Ils en ont fait une : nous laisser en vie. Et nous devons les punir pour ça», a ainsi osé le technicien, qui a perdu la bataille tactique face à Unai Emery à l’aller. Même discours très offensif chez le capitaine Manuel Neuer. «Nous avons du caractère dans cette équipe, beaucoup d’orgueil. Quand on a perdu un match aller, il ne faut pas plaisanter avec nous», a prévenu le gardien.

Nagelsmann prêt à jouer sale Derrière ce discours un peu caricatural de l’arrogance souvent reprochée aux Allemands et au Bayern en particulier, Nagelsmann a tout de même admis que l’heure est grave et que seul le résultat comptera, quitte à mettre de côté certains de ses principes de jeu : «C’est sous la pression que les diamants se forment, peut-être que demain (mardi) nous livrerons un match brillant. (…) Ce qui ne doit pas arriver, c’est que nous laissions à Villarreal le temps de mettre sa qualité en place sur le terrain. Nous devons jouer un peu plus dégueulasse. Mais il ne faut tant en parler, il faut le faire demain.» Au tour précédent, après le nul (1-1) arraché dans la douleur à l’aller, les Bavarois avaient joint les actes aux paroles en corrigeant le RB Salzbourg au retour (7-1). L’orgueil du champion va-t-il à nouveau parler ?