Mauvais système de santé du Sénégal

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Au moment où les hôpitaux du Sénégal sont dans le coma, Abdoulaye Diouf Sarr multiplie les séminaires et colloques à grand frais. Le budget du département qui était de 216 milliards l’année dernière est passé à 270 milliards mais ne permet pas d’endiguer les problèmes qui restent entiers dans ce secteur.Entre 2020 et 2022, l’Etat du Sénégal a consenti de vrais efforts financiers pour le secteur de la santé. Mais au niveau des établissements publics de santé, les problèmes restent entiers. Pour rappel, cette année, le budget du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale a été arrêté à 270 110 604 494 F CFA en autorisations d’engagement  et 235 996 717 777 F CFA en crédits de paiement. Contrairement en 2021, ou le budget était à 216 milliards de F CFA, il a été revu à la hausse avec une augmentation de 20 milliards de F CFA. Dans ce budget, le programme de Protection sociale est arrêté à 3 211 066 078 F CFA. Les crédits pour l’action sociale sont passés de 346 985 000 FCFA à 701 718 675 FCFA, soit une hausse de 354 730 675 F CFA.

Malgré tout cela,  le secteur de la santé est toujours dans un profond coma. Sinon comment comprendre qu’un hôpital d’envergure comme, Idrissa Pouye de Grand Yoff manque de scanner.  Le Dantec est devenu un mouroir, constat fait par le personnel qui a fait des sorties publiques pour déplorer la situation de cet établissement de santé.   Au Sénégal, la défaillance du système de santé est perceptible à tous les niveaux. Si les performances du système de santé Sénégalais étaient mesurées par rapport à la fréquence des séminaires et colloques, on serait au- devant. Pour un séminaire  tenu en dehors de Dakar, comme par exemple à Saly, le ministère de la santé débourse 40 mille francs par personne et par jour.

Mais l’autre grand problème du système que l’actuel ministre de la santé n’a pu régler a trait aux nominations des directeurs.  Au niveau des établissements publics de santé,  où la plupart des directeurs ont sous leurs ordres, des membres du personnel qui sont plus diplômés et mieux outillés, c’est la guéguerre à outrance. Et elle est préjudiciable à la bonne marche du service. En effet, c’est un secret de polichinelle que dans beaucoup d’établissements publics de santé, les directeurs sont des chirurgiens qui totalisent 5 ans d’études en médecine qui vont commander des professeurs qui leur ont appris le métier. Par exemple un technicien supérieur sorti de l’Endss, qui fait une formation de six mois à la Faseg ou au Cesag devient un manager, qui, nommé directeur, aura sous ses ordres des professeurs de médecine ou des cadres de gestion qui sont en surnombre au niveau de la direction des établissements publics de santé où ils passent leur temps à se tourner les pouces.

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