Seydou Guèye : “Avec l’arrivée du Pastef, il y’a une sorte d’animosité haineuse qui structure nos relations”

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À moins de huit mois de la prochaine élection présidentielle, prévue en février 2024, les tensions politiques sont de plus en plus vives au Sénégal. Interrogé sur l’origine de celles-ci, le porte-parole du gouvernement Seydou Guèye accuse le parti Pastef de Ousmane Sonko. Selon lui, depuis son arrivée dans la sphère politique, « il y a une sorte d’animosité haineuse ».

D’emblée, il  a constaté pour le déplorer un changement dans le débat public. « Il faut comprendre que notre pays joue son destin au bord du gouffre. Parce qu’il s’est passé une chose dans un espace public qu’on avait l’habitude du débat politique fécond. On est en train de changer de modèle. Depuis combien de temps vous n’avez pas eu l’occasion d’interroger un homme sur ses idées, ses propositions politiques ? Depuis combien de temps nous passons notre temps sur des histoires de procès, de viol etc », s’est posé M. Guèye.

Qui de poursuivre : « Pendant ce temps, qui est-ce qu’on dit et qui-est ce qu’on fait pour les Sénégalais ? Il s’est passé une chose depuis l’arrivée du Pastef dans l’échiquier politique. On avait l’habitude du débat politique qui pouvait parfois être rugueux, rude, il n’a jamais été un combat de lutte ».

Selon Seydou Guèye, « l’arrivée de Pastef a créé une sorte d’animosité haineuse qui structure aujourd’hui nos relations. Les uns voulant nous amener dans un espace irrationnel alors que la politique c’est de s’occuper des populations, apporter des solutions. On n’est plus dans ça », a-t-il regretté.

Pour le porte-parole du gouvernement, le Sénégal est aujourd’hui « en danger ». « Nous savons ce qui se passe. L’enjeu définitif et le plus important pour moi, c’est la consolidation de la démocratie et la préservation de notre modèle démocratique et de notre République. Et à ce jeu-là, nous sommes tous pouvoir comme opposition appelés au même champ de responsabilité », a-t-il plaidé.

Sur le blocus du domicile de Ousmane Sonko depuis son retour forcé à Dakar, le membre du gouvernement de Macky Sall a appuyé la position du ministre de l’Intérieur qui, lors du gouvernement face à la presse de jeudi dernier, a soutenu que c’est pour éviter « un trouble à l’ordre public ».

Pour le blocus, « il y’a trois principes qu’on n’a pas du mal à comprendre et à partager. Quand vous vous rendez compte qu’une personne peut troubler l’ordre public ou quand vous vous rendez compte que la personne peut se retrouver en danger, il faut prendre toutes les dispositions. On constate que ses caravanes sont accompagnées de cortèges de désolation, de morts, de saccages et en toute responsabilité, il faut que l’Etat prenne les dispositions sur une base administrative légale, prenne des dispositions pour prévenir », s’est-il justifié.

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