Corruption- scandales- arrêt de la traque

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Les concertations sur les termes de référence pour le dialogue national ont démarré jeudi. Mais pour la réussite de ce dialogue auquel, le président Sall convie l’opposition, un mur d’obstacles doit être franchi.

Parmi les obstacles qui risquent de compromettre le dialogue national pour lequel, les concertations ont démarré jeudi, on peut citer des cas de corruptions présumées qui n’ont pas encore été élucidés. Dans ce lot, on peut rappeler les dossiers ayant trait à la poste, d’autres relatifs au pétrole et au gaz, les 94 milliards révélés par Ousmane Sonko sans compter les nombreux autres dossiers qui sont restés pour le moment sans suite, car n’étant pas transmis à la justice. Les cas relevés par les organes de contrôle que le Président dit mettre sous son coude, certains cas de réformes juridiques opérées, qui ne vont pas dans le sens du renforcement de l’indépendance des juges,

les prolongations injustifiées de mandats sont autant de choses sur lesquelles l’opposition va exiger des explications à camp d’en face. Pour rappel, dans les termes de références du dialogue national que le Président Sall a préparé avec ses alliés, il est indiqué, la date des élections locales, le parrainage, le statut de chef de l’opposition, l’application des dernières réformes constitutionnelles etc.

Même si les activités au niveau des instances de régulation et l’arrêt injustifié de la politique de traque des biens mal mal acquis ne font pas partie de la liste des points sur lesquels le camp de Macky Sall souhaite débattre, l’opposition va les poser sur la table. Ce sera également valable pour la non publication de rapports d’instances comme l’Ige, la Cour des comptes, l’inexploitation de rapports de l’Ofnac, de l’Armp sont autant d’affaires sur lesquels, l’opposition et les Sénégalais veulent des éclaircissements.

Cruciale question de l’indépendance de la justice

En somme, on peut dire que si l’opposition gagne à répondre au dialogue, c’est pour profiter de l’occasion et poser ses doléances dont la plus partagée est relative à l’indépendance de la justice. En effet,

c’est connu qu’en tant que Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, le Chef de l’Etat nomme les magistrats sur proposition du Ministre de la Justice. En tant que vice président du conseil, ce dernier est le chef direct du Ministère public qui lui est subordonné depuis le Procureur général en passant par le Procureur de la République, les substituts et délégués. Les magistrats ont beau se battre contre ce verrou du pouvoir de nomination conféré au président de la République, mais n’ont pas pour le moment à couper le cordon ombilical par lequel, le pouvoir exécutif contrôle le pouvoir judiciaire.

Au Sénégal, la Constitution mentionne sans équivoque que l’organisation et le fonctionnement de l’État reposent sur la séparation et l’équilibre des Pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Il est également proclamé .dans le même texte fondamental que le pays est attaché aux principes d’une gestion démocratique et décentralisée des affaires publiques fondée sur la primauté du droit, la transparence et l’obligation de rendre compte. Mais malgré ces dispositions pertinentes, la question de l’indépendance de la justice se pose avec acuité. Elles est non seulement soulevée par les justiciables mais aussi par ceux là qui sont censés rendre la justice.

Medianet.sn

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