Procès Guillaume Soro

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L’ancien chef rebelle est poursuivi avec 19 autres personnes pour complot et atteinte à l’autorité de l’Etat, détention illégale d’armes, diffusion de fausses nouvelles et troubles à l’ordre public. En exil depuis 2019, Guillaume Soro devrait être jugé par contumace.

En Côte d’Ivoire, le procès de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro (photo), et de 19 de ses co-accusés s’est ouvert le mercredi 19 mai. Devant le tribunal criminel d’Abidjan, seuls 13 accusés ont pu être présentés, les autres étant absents.

Dès le début du procès, la défense a demandé un renvoi, estimant qu’elle n’a pas pu avoir accès à toutes les pièces du dossier d’accusation, notamment un enregistrement audio dans lequel on peut entendre Guillaume Soro parler d’un projet d’insurrection armée avec un interlocuteur. Les avocats ont également demandé la libération provisoire des accusés parmi lesquels l’ancien ministre et député Alain Logbonon, l’ancien chef du protocole de Guillaume Soro, Souleymane Kamagaté dit « Soul To Soul », ainsi que Rigobert et Simon Soro, frères de Guillaume Soro. Toutes ces personnalités sont accusées de complot et atteinte à l’autorité de l’Etat, détention illégale d’armes, diffusion de fausses nouvelles et troubles à l’ordre public.

Faut-il le rappeler, c’est le 23 décembre 2019 que les forces de sécurité ivoiriennes ont procédé à l’arrestation d’une quinzaine de personnalités membres du parti Génération et peuples solidaires (GPS) de Guillaume Soro. Un peu plus tôt, ce dernier qui s’apprêtait à atterrir à Abidjan avait fait dérouter son jet privé vers le Ghana, de peur d’être arrêté à sa descente d’avion. Quelques jours plus tard, la justice a annoncé que M. Soro et certains de ses proches sont suspectés de fomenter un complot contre le régime d’Alassane Ouattara. Un audio de sept minutes dévoilé par le procureur Richard Adou et plusieurs armes saisies lors de l’enquête semblent constituer les principaux piliers sur lesquels repose l’accusation.

Depuis, l’ancien chef rebelle et ancien allié d’Alassane Ouattara vit en exil en Europe avec plusieurs de ses proches qui font également partie des accusés.

Suite à un débat entre la défense, le parquet, et la partie civile, le tribunal criminel d’Abidjan a rejeté la demande de remise en liberté formulée par les avocats des accusés. Cependant, les juges ont accepté la demande de renvoi du procès pour permettre à toutes les parties d’accéder à toutes les pièces du dossier. Une nouvelle audience se tiendra donc le 26 mai prochain, avec toujours l’absence de Guillaume Soro déjà condamné à 20 ans de prison en 2020 dans une autre affaire et qui, sauf surprise, devrait être jugé par contumace.

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