Hopital régional Amath Dansokho de Kédougou

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L’hôpital Amath Dansokho de Kédougou, d’une capacité de 150 lits, offrira des services en dermatologie, Orl, chirurgie orthopédique, chirurgie générale, cardiologie, pédiatrie, gynécologie, entre autres. Il dispose d’équipements pour les examens de scanner, d’Imagerie par résonance magnétique (Irm)… L’établissement, qui recevra des malades du Mali et de la Guinée, réduira les évacuations sanitaires vers Tambacounda, Kaolack ou Dakar.

Quelques ouvriers s’activent pour faire les dernières retouches sur les installations électriques, les équipements, la vitrerie au Centre hospitalier régional Amath Dansokho de Kédougou. L’infrastructure est inaugurée le lundi 31 mai 2021, par le Président de la République, Macky Sall. Le joyau vient renforcer le dispositif sanitaire d’une zone considérée presque comme un désert médical. «C’est un hôpital de niveau 2 de 150 lits avec plusieurs services de cardiologie, de chirurgie dentaire, de médecine externe, de dermatologie, d’Orl, de chirurgie orthopédique, d’un bloc opératoire de 4 salles », détaille le Directeur du Centre hospitalier régional de Kédougou, El Hadj Amadou Dieng.

L’une des vocations de cet hôpital, c’est de lutter contre la mortalité maternelle, néonatale dans cette région où les taux de mortalité restent encore très élevés. Le pôle mère-enfant dispensera des prestations en gynéco-obstétrique et en pédiatrie. À cela, le Directeur de l’hôpital a ajouté les services de soutien aux examens comme l’imagerie médicale, le scanner, une mammographie. « Il y a également l’échographie classique pour la cardiologie et l’échographie abdominale, un laboratoire pour réaliser tous les examens biologiques », liste le Dr Dieng.

La maintenance ne sera pas le maillon faible de ce joyau doté de deux groupes électrogènes, d’une buanderie, d’équipements de stérilisation, d’une centrale d’oxygène, d’un château d’eau, d’une centrale de traitement des eaux usées. « Nous serons entièrement autonomes en production d’oxygène », se félicite le Directeur de l’établissement hospitalier qui dispose de cinq appartements, en plus des quatre studios construits dans le projet initial. D’ailleurs, la direction a annoncé la construction d’autres appartements qui seront mis à la disposition des agents. « Nous allons vers un projet d’envergure à l’image de l’hôpital qui nous permettra de construire autant de bâtiments et d’appartements. Nous aurons carrément une zone de vie avec des commodités qui vont nous permettre d’accueillir l’ensemble du personnel de l’hôpital. C’est extrêmement important parce que c’est cela qui permettra de fixer les agents à Kédougou », a affirmé le Dr El Hadj Amadou Dieng.

L’équation pour fixer les spécialistes

En ce qui concerne l’approvisionnement en eau, le Centre hospitalier régional Amath Dansokho de Kédougou est autonome avec un forage déjà fonctionnel. Cela peut contribuer à assurer la continuité des autres services dans cette structure qui aura une vocation sous-régionale. « C’est un hôpital qui, vu sa position géographique, va forcément jouer un rôle d’intégration sous-régionale avec des pays comme la Guinée et le Mali », a indiqué le Directeur de l’établissement hospitalier. En plus des soins, l’hôpital donnera un coup de fouet aux activités génératrices de revenus dans la commune de Dimboli où il est implanté.

« Il ne faut pas oublier que l’espace qui se trouve derrière l’hôpital est déjà loti. Les populations vont bientôt s’y installer. Dans un an, cette zone sera peuplée. C’est un phénomène naturel, puisque cet hôpital ne comptera pas moins de 300 voire 400 agents. Les femmes et d’autres personnes pourront donc vendre des marchandises », a avancé, pour sa part, Ousmane Dia, Directeur des établissements publics de santé (Eps). Il a, en outre, fait comprendre que le Plan national de développement sanitaire et social (Pndss) avait exigé qu’il y ait, au moins, dans chaque région, un hôpital de niveau 2. Le défi pour les structures sanitaires des zones éloignées, c’est la fixation des agents. Sur ce point, les autorités priorisent la modernisation des équipements, la motivation spécifique pour les agents en service dans les zones « difficiles ». « En visitant cet hôpital et ceux de Kaffrine, Sédhiou et Touba, vous verrez que leur outil de travail a été amélioré avec des équipements de dernière génération. Mais nous ne nous en sommes pas limités à cela. Aujourd’hui, il y a véritablement une reprise en main d’un document d’importance capitale, qui est le guide de mobilité avec une partie qui concernera tout le personnel. C’est la rémunération dans les zones difficiles », a présenté Ousmane Dia qui a assuré qu’il y aura une discrimination positive pour tous ceux qui acceptent de servir dans des zones périphériques.

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