Source de crise entre le Maroc et Espagne

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Au cœur d’une crise majeure entre le Maroc et l’Espagne, le chef du Polisario a été  entendu mardi 1er juin par la justice espagnole. Le point sur les accusations dont il fait l’objet et ce qu’il risque.

Alors que Brahim Ghali,  a été pris en charge par l’Espagne dans un hôpital de Logroño le 21 avril dernier, à la suite de complications liées au Covid-19 et sur demande d’Alger, le chef du Polisario est désormais « hors de danger ». Celui-ci a été donc interrogé mardi 1er juin à 10h30 par un juge d’instruction, Santiago Pedraz Gomez, de la Haute cour nationale espagnole, depuis l’hôpital où il a été admis et en vidéoconférence, dans le cadre de deux enquêtes.

La première est liée à une plainte pour « détention illégale », « tortures » et « lèse-humanité », déposée par Fadel Breika. Ce dissident du Polisario, naturalisé espagnol, accuse Brahim Ghali et quatre autres responsables du Polisario d’être responsables de son enlèvement et d’actes de tortures commises dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf, en Algérie, entre le 18 juin et le 10 novembre 2019. L’autre est quasi identique à la première et a trait à des actes de tortures. En tout cas, après son audition mardi, le chef du Polisario à quitté l’Espagne pour l’Algérie. La question de son appellation interpelle depuis des décennies. Dans la terminologie issue du droit de la décolonisation, il s’agit du Sahara occidental. Dans celle du droit national marocain, on parle des Provinces du Sud. Et pour la terminologie de l’anthropologie historique, c’est le Sahara marocain.

Pourquoi le torchon brûle entre le Maroc et l’Espagne

Trente ans après la chute de l’URSS et la fin du conflit politique et militaire Est-Ouest, les facteurs de la sécurité et de l’insécurité dans le monde ne sont plus les mêmes, tout particulièrement dans les pays du Sahel. Il n’est pas besoin d’y revenir, il s’agit de conflits exogènes, expatriés dans des zones extrêmement vulnérables. Comme ceux-ci ne parviennent pas à se développer dans les zones sahariennes sous souveraineté marocaine, ils voient une opportunité dans la contestation de cette dernière.

L’Algérie, le Polisario et la RASD

On ne peut poursuivre sur le sujet sans évoquer l’Algérie. Bien qu’elle refuse de s’affirmer comme telle, elle est entièrement partie prenante. Cette réalité indiscutable ne trompe personne. Les faits, là encore, s’imposent. L’Algérie a engendré, et non pas simplement créé, le Polisario et la RASD. Tous trois ont la même nature. Cette tromperie date de l’acte de décolonisation par l’Espagne, il y a plus de 45 ans. Elle permet à l’Algérie de se présenter devant la communauté internationale comme un État neutre, ne considérant que les intérêts démocratiques de la population et les droits humains.

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