Entre les dealers du corona et les inondations

Read Time:3 Minute, 33 Second

La propagation du virus du corona contre lequel il ya pas de vaccin efficace à 100% continue. Macky Sall dont le sommeil est hanté par les inondations, a intérêt à tirer au clair les deals présumés, notés autour de la gestion de la maladie.

Le président Macky Sall dont le pays contrairement à ses voisins de la Gambie, des deux Guinée de la Côté d’ivoire, du Mali, du Burkina, du Cap vert…. fait face à une propagation des cas de covid 19, a fort à faire pour expliquer les cas des deal notés dans la gestion de la pandémie. Pour une communication envers les populations bénéficiaires de l’aide alimentaire, un individu a capté 10 millions qui ne se justifient pas. Des ministres impliqués dans la gestion de cette aide, ont eu des comportements peu orthodoxes qui ont donné lieu à des actes réprouvés. Des fonds destinés à des secteurs de la société touchés par la maladie ont été répartis suivant des critères qui prêtent à équivoques. Tout ça pour dire que dans la gestion des fonds de covid tout ne s’est pas fait dans les règles de l’art.

Entre cas et corona business

Si la gestion de tels fonds intéresse tous les Sénégalais, c’est parce qu’une bonne partie est le fruit de la participation des populations aux efforts de l’Etat pour les mobiliser. Des patrons d’entreprises touchées par les conséquences des mesures contre la maladie, ont malgré cela, mis la main à la poche pour participer à la mise en place de ce fond . Des particuliers et de simples pères de familles, ont nonobstant leur difficulté, contribué si minime soit-il, à ce fond. Une bonne partie a été acquise sous la forme de prêts, ce sont toutes les populations du pays qui vont participer au paiement. C’est compte tenu de tout cela qu’il devient impérieux pour le président Macky Sall de tirer au clair, tous les deals présumés autour de la gestion de cet argent. La révélation du président du mouvement « Guem Sa Bop » sur une autorité qui intervient dans la gestion de la pandémie et qui se serait tapée deux maisons aux Almadies et deux autres à Yoff, doit être vérifiée. Si elle est avérée, ce serait vraiment scandaleux dans un pays comme le Sénégal, où la rareté des ressources explique les demandes de dons et l’ endettement pour faire face à covid. En tout cas, si le Sénégal depuis les indépendances à nos jours connaît des scandales dans la gestion des deniers publics, les sommes rassemblées pour la pandémie sont plus que publics. On peut les qualifier de fonds populaires patriotiques qui ne doivent pas profiter à des situationnistes-opportunistes.

Qui est cette autorité ?

La révélation selon laquelle des structures privées de santé regorgent de matériels médicaux au détriment des structures publiques de santé doit être prise au sérieux et la vérification faite du comment de cela et de la provenance des matériels en question. Il faut également voir la provenance des condensateurs d’oxygène utilisés par des privés pour vendre de l’oxygène à des malades de covid à des prix hors de portée du Sénégalais qui a un revenu moyen. Toutes ces interrogations interviennent dans un contexte de saison des pluies avec des risques d’inondations qui ont déjà pris en otage des populations du département de Kanel. Que ce soit au Fouta, au Walo, dans le Boundou et le Guidimakha au niveau des villages qui bordent la Falémé, dans plusieurs localités du pays, chaque année, les eaux de la pluie jettent de familles dehors. En effet, dans la lutte contre les inondations, notamment dans la phase 2 du Projet d’adaptation au changement climatique (Progep 2), la Banque mondiale a approuvé, le 29 Mai dernier, un financement de 83 milliards de FCFA, destiné à la lutte contre les inondations à Dakar et à l’intérieur du Sénégal. Ministre des collectivités et porte du gouvernement, Omar Guèye a dit de ce projet «qu’il renforce les efforts du Sénégal dans la lutte contre les inondations dans les zones de Keur Massar et celles d’autres régions du pays et impact plus de 120 mille personnes tout en permettant l’aménagement des zones concernées ». On attend de voir.