Californie, Grèce, Turquie, Italie, Algérie…

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Les pays comme la Grèce et la Turquie traversent depuis près de deux semaines une vague d’incendies violents, favorisés par la sécheresse et des températures caniculaires.

Depuis plusieurs jours et semaines, des incendies font rage à divers endroits du globe. C’est le cas en Californie, en Grèce, en Turquie, en Italie ainsi que dans le nord de l’Afrique. Les pompiers tentent de maîtriser ces feux et de sauver un maximum de terres.

Le même diagnostic revient régulièrement : le changement climatique contribue à l’augmentation des températures, à la multiplication des canicules et à la raréfaction des précipitations par endroits, une combinaison idéale pour le développement des incendies, comme en Californie. Tandis que la Grèce et la Turquie traversent depuis près de deux semaines une vague d’incendies violents, favorisés par la sécheresse et des températures caniculaires. Dans le nord de l’Afrique, c’est l’Algérie qui connaît un été caniculaire marqué par une raréfaction de l’eau dans le pays. Les services météorologiques prévoient des températures allant jusqu’à 47 degrés.

Le Dixie Fire ravage la Californie

Le Dixie Fire est actif depuis la mi-juillet et avait détruit dimanche soir près de 200.000 hectares de végétation, une surface supérieure à celle de l’agglomération de Los Angeles, ce qui en fait le deuxième incendie le plus dévastateur de l’histoire de la Californie.

Huit des dix plus gros feux de forêt jamais enregistrés dans l’Etat se sont déclarés depuis 2017. Et six depuis 2020, lorsque s’est produit le plus vaste de tous, le gigantesque August Complex, qui a détruit 417.000 hectares. Les autorités estiment qu’il faudra des semaines avant de pouvoir éteindre le Dixie Fire, qui a débuté le 13 juillet dernier.

Les flammes aux portes d’Athènes

Des centaines de pompiers continuaient mercredi de combattre d’énormes feux de forêt en Grèce, dont l’un fait rage depuis neuf jours et qui ont laissé des centaines de personnes sans toit et fait d’immenses dégâts.

Avec l’aide de renforts étrangers, les pompiers grecs sont toujours à l’œuvre sur l’île d’Eubée et la péninsule du Péloponnèse (ouest), en terrain difficile.

«Je pense que nous pouvons dire que le front des incendies est lentement en train d’être maîtrisé», a déclaré à la télévision publique ERT Yiannis Kontzias, le maire d’Istiaia, une petite ville/

Lundi, la Turquie, pourtant rival régional de la Grèce, s’était engagée à envoyer deux avions supplémentaires, a indiqué le ministère grec des Affaires étrangères. A Bruxelles, la Commission européenne a annoncé avoir augmenté ces derniers jours l’envoi d’avions, d’hélicoptères et de pompiers vers la Grèce, mais aussi l’Albanie, la Macédoine du Nord et la Turquie. Plusieurs Etats (France, Allemagne, Pologne, Autriche et Slovaquie) ont également indiqué se préparer à envoyer des équipes supplémentaires de pompiers en Grèce.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait déclaré sur Twitter que plus de 200 feux avaient été maîtrisés depuis le 28 juillet. Un total de 5.250 pompiers ont été déployés dans les zones sinistrées, appuyés par 1.000 véhicules et plus de 80 hélicoptères, avions et drones.

Les chutes de pluie providentielles qui se sont abattues depuis sur le sud-ouest de la Turquie ont contribué à améliorer la situation dans la région d’Antalya. Selon les autorités locales, les incendies y sont désormais sous contrôle, y compris à Manavgat, où les averses continuaient. Les flammes ont cependant causé d’importants dégâts.

Huit personnes sont mortes et des dizaines ont été hospitalisées en raison des feux qui ont embrasé la Turquie. D’après les experts, il s’agit des incendies les plus violents depuis plus de 10 ans. Près de 100.000 hectares de forêts et de champs ont été détruits, selon les estimations.

Au début du mois d’août, d’intenses vagues de chaleur en Turquie et à Chypre avaient vu les températures au niveau du sol grimper jusqu’à plus de 50 degrés Celsius pour la deuxième fois en un mois, avait indiqué l’Agence spatiale européenne (ESA).

L’Algérie en proie aux pyromanes et à la canicule

Selon le dernier bilan, au moins 65 personnes, dont 28 militaires, ont perdu la vie dans les incendies qui ravagent le nord de l’Algérie, notamment en Kabylie, ont indiqué mardi les autorités et la télévision nationale, évoquant des feux « d’origine criminelle » attisés par un épisode de canicule.

«Le bilan des incendies de forêts est passé à 65 morts (28 militaires et 37 civils), pour la plupart dans la wilaya de Tizi Ouzou», a rapporté la télévision, ajoutant que 12 militaires étaient par ailleurs «hospitalisés dans un état critique».

Une cinquantaine d’incendies « d’origine criminelle » et attisés par un épisode de canicule ont débuté lundi soir dans le nord de l’Algérie, notamment en Kabylie, selon le ministre de l’Intérieur Kamel Beldjoud, qui s’est rendu accompagné d’une délégation ministérielle à Tizi-Ouzou, l’une des villes les plus peuplées de la région.

Selon le Premier ministre, plus de 70 incendies ont éclaté dans 18 wilayas (préfectures) du nord du pays. La protection civile a elle fait état d’une centaine de feux dans 16 wilayas.

Dans la Tunisie voisine, une vague de chaleur s’est abattue sur le pays, où des records de température ont été enregistrés mardi par l’Institut national de la météorologie, en particulier dans le nord et le centre du pays. Dans la capitale, Tunis, le thermomètre a grimpé jusqu’à 48ºC mardi en milieu de journée, la température la plus chaude enregistrée depuis le record de 46,8 ºC en 1982.

 

 

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