Ecobank

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– Bien qu’elle concentre 21% de son outil de production et génère 17% de ses charges d’exploitation, la filiale au Nigeria du groupe Ecobank Transnational Incorporated a peu contribué à sa rentabilité. Ce défi n’est pas nouveau.

Ecobank Transnational Incorporated (ETI) a trouvé sur les marchés de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) un relais de croissance qui tient des promesses. Mais la filiale nigériane continue d’être un maillon faible pour la holding bancaire panafricaine dans la zone, et sur l’ensemble de ses activités.

Le bénéfice avant impôts d’Ecobank Nigeria est ressorti à 10 millions $ sur les six premiers mois de l’année s’achevant le 30 juin 2021. Il est en baisse de 58% comparé à celui de la même période en 2020.

Cette contreperformance est le fait de la baisse des revenus sur les prêts bancaires. Les revenus d’intérêts ont été de 46 millions $ sur la période analysée, et en recul de 48% par rapport à 2020. Malgré une hausse de 20% (à 61 millions $) des revenus autres que les intérêts, son produit net bancaire (PNB), l’équivalent du résultat brut d’exploitation est en recul de 22% au terme du premier semestre 2021.

« La réduction des revenus d’intérêts s’explique principalement par les mouvements non linéaires des taux d’intérêt, qui ont entraîné une réévaluation des passifs à un niveau supérieur à celui des actifs », a expliqué le groupe sans plus de détails. Mais derrière cette explication technique, on peut noter qu’Ecobank Nigeria ne parvient pas à redevenir le fleuron des filiales d’ETI, comme il y a quelques années encore.

Elle coûte cher à l’exploitation. Pour chaque 100 dollars gagné sur le premier semestre, 81,5 $ sont allés dans les charges. Les dépenses d’exploitation d’Ecobank Nigeria ont atteint 87,4 millions $ sur la période analysée, soit environ 18% de l’ensemble des charges du groupe. Aussi, la filiale concentre 21% de l’ensemble des actifs et 27% de l’ensemble des crédits accordés par ETI sur ses marchés. Pourtant, elle n’a contribué qu’à hauteur de 12% au produit net bancaire et seulement 6% au bénéfice net, selon des calculs de l’Agence Ecofin.

Si le Nigeria reste un souci depuis le défi des créances douteuses en 2017, ETI ne peut mener une stratégie qui place le Nigeria en marge. Le pays est le premier en Afrique de par le produit intérieur brut et ses 106 millions d’adultes (personnes âgées de 18 ans et plus, selon les standards nigérians) et dont 37% n’avaient toujours pas un compte bancaire.

En attendant un nouveau réveil du Nigeria, ETI peut compter sur ses autres marchés de la CEDEA0, notamment ses filiales de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) qui avec des caractéristiques de marché moins importantes que celles du Nigeria ont collectivement rapporté 267 millions $ de produit net bancaire, soit 32% de l’ensemble du groupe. Elles sont suivies du marché anglophone de la CEDEAO hors Nigeria dominé par le Ghana. Celui-ci a contribué à hauteur de 248 millions $ au PNB d’ETI, soit 30% de l’ensemble consolidé.

Avec 82,6 millions $ de bénéfice, les filiales de l’UEMOA continuent d’être celles qui génèrent le plus de marge nette pour ETI. Elles sont suivies ici aussi de celles des pays anglophones de la CEDEAO hors Nigeria, dont le bénéfice net consolidé est ressorti à 81,6 millions. A elles deux, ces filiales permettent d’amortir les différentes éliminations qui surviennent du fait de la consolidation des résultats ainsi que d’autres charges qui au premier semestre 2021, ont impacté négativement le bénéfice net final de l’ordre de 78,5 millions $.

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