L’indépendance de la justice

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Si beaucoup de défis attendent  Ousmane Chimère Diouf-  qui a remplacé Souleymane Téliko à la tête de l’Union des magistrats du Sénégal -celui de l’indépendance de la justice est majeur, compte tenu de l’importance que lui accordent les magistrats mais aussi, les justiciables.

Lors de leur dernier colloque sur «indépendance de la justice au Sénégal : état des lieux et perspectives de réformes», les magistrats  qui luttent pour leur  indépendance avait fait savoir que  la présidence du  Conseil Supérieur de la Magistrature occupée par le Chef de l’Etat est un facteur bloquant de cette indépendance.

Les magistrats  ont en effet  toujours fait savoir que  parce qu’il appartient au Chef de l’Etat de les nommer   sur proposition  du Ministre de la Justice. Vice président du conseil que cela impacte sur l’ indépendance qui pourrait être compromise. Du fait que ce dernier est le supérieur hiérarchique   du Ministère public, il agit sur le parquet. Alors qu’Il faut, pour une justice plus indépendante, que ce verrou saute. En clair, aux yeux de l’UMS et pour une indépendance effective de la justice, il faut retirer au Chef de l’Etat,  le pouvoir de nomination  que les magistrats décrient comme étant « exercé de plus en plus à  travers des consultations à domicile».

En tout cas pour cette question de la présidence du Conseil supérieur, l’Ums  et l’exécutif n’ont pas encore trouvé un consensus là-dessus. Encore que parmi les magistrats, il y’en a qui sont pour que le Garde des Sceaux soit directement le président du Conseil supérieur de la magistrature. D’autres sont pour le maintien de la formule actuelle mais la grande majorité est pour la suppression du lien ombilical.  A côté des magistrats qui soulèvent la question de l’indépendance de la justice, il ya aussi les justiciables qui se posent des questions. L’importance de la justice et le rôle qu’elle joue dans la démocratie   sont essentiels  . Il n’y a pas d’Etat de droit  si la justice n’est pas libre. Un pouvoir judiciaire indépendant, garantit aux citoyens que l’acte de juger  ne dépend que des arguments de droit et non des pressions ou de toute autre considération.

L’indépendance de la justice se traduit par l’inexistence de soumission des magistrats à une autorité autre que celle de la loi.  Si aujourd’hui l’UMS a un nouveau, bureau  et un nouveau président, cette question de l’indépendance, qui a motivé la démission du juge Dème de la corporation des magistrats, reste un défi majeur à releve

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