Colère contre Macky : Pillage des ressources halieutiques

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Les pêcheurs en colère

Les acteurs de la pêche artisanale sont en colère contre le président Macky Sall à cause de ses promesses non tenues sur le secteur. Face à la presse hier, ils ont dénoncé le pillage des ressources halieutiques

Face à la presse, les acteurs de pêche disent être «soucieux de l’état actuel des ressources halieutiques ». Les acteurs et professionnels de la pêche artisanale de noter avec « désolation l’état avancé de la dégradation de notre patrimoine halieutique du fait du pillage systématique et organisé des ressources particulièrement des petits pélagiques côtiers, socles de la sécurité alimentaire et principale source d’apport en protéine d’origine animale pour la majorité des populations Sénégalaises surtout les plus démunies » Ce secteur de la pèche au Sénégal est selon l’ANAPAS « confronté depuis plusieurs année à des difficultés accentuées par une grave crise biologique et sociale marquée par un manque criard de poisson et des conflits entre les parties prenantes ».

Pour faire face à cette rareté du poisson, informent les acteurs de la pêche artisanale, «les pécheurs sont obligés d’aller pêcher plus loin que ne le pense un profane, y restent plus longtemps dans des conditions parfois très difficile mais aussi très risquées ». Hormis les effets de changement climatique qui nécessité un plan de résilience…, l’ANAPAS note que «cette situation de crise découle, pour l’essentiel d’une mauvaise gouvernance de pèche ponctuée par une très faible application de la loi en vigueur par le Ministère des pèches et de l’économie maritime et les autres structures qui ne militent pas en faveur de la durabilité et de sa contribution efficace dans le cadre d’une aspiration légitimé et légale des acteurs de la pèche artisanale qui cherchent désespérément à vivre dignement des fruits de leur dure labeur dans le présent et léguer aux générations futures un patrimoine halieutique viable permettant à leur assurer une existence décente… ».

A l’appui de son argumentaire, l’ANAPAS cite le CRODT (Centre de Recherche Océanographique Dakar Thiaroye) chargé de la recherche et évaluation des stocks au Sénégal, pour faire savoir que les ressources de petits pélagiques comme la sardinelle sont en situation de surexploitation et il a été recommandé une baisse de l’effort de pèche du segment artisanal alors que ces espèces représentent environ 70% des débarquements nationaux et constituent la principale matière première pour les braves femmes transformatrices qui contribuent à la sécurité alimentaire nationale, et à la démocratisation de l’accès au poisson notamment pour les couches défavorisés et au monde rural ».

Le rapport des chercheurs, poursuivent les acteurs de la pêche, «avait poussé l’état à prendre des mesures notamment la signature d’accords de pèche permettant aux pécheurs Sénégalais d’opérer en Mauritanie ou en Guinée Bissau, ou bien la mise en place de la cogestion des pêcheries artisanales, le gel de l’immatriculation de milles pirogues etc ». Paradoxalement, renseigne l’ANAPAS «au même moment, nous constatons que la commission consultative d’attribution de Licence de pèche qui n’est pas délibérative faut –il le souligner continue l’examen de nouvelles propositions de licences de pèche industrielle ».

Par ailleurs, fait-elle remarquer «depuis plus de trois ans, les organisations professionnelles du secteur des pêches, la société civile et autres élus locaux ainsi que certaines ONG ne cessent de demander à l’autorité compétente le listing des navires autorisés à opérer dans les eaux sous juridiction Sénégalaise en vain, jusqu’à ce jour aucune réponse n’a été donnée à cette requête que nous considérons comme légitime ».

Cette crise « pernicieuse de la corporation pêche artisanale », déplore les acteurs, « affecte les ménages et pousse les jeunes à prendre les pirogues de fortunes pour rallier les côtes espagnol, bravant vents et marrées afin de faire cette situation de misère que vie les pécheurs artisans qui ont perdu tout espoirs qu’en à l’avenir de leur métier pourtant gage de sécurité, de stabilité sociale et même politique pour le Sénégal »

Le pillage des ressources accentue l’émigration clandestine. Et d’ajouter, «l’Immigration irrégulière continue de plus belle malgré les décomptes macabres de centaines de migrants qui ont perdu la vie » . L’ANAPAS de soutenir que « la migration clandestine est la résultante de cette crise du secteur de la pêche » et que « pendant ce temps, l’Etat maintient toujours les accords de pêche avec l’UE ce que nous considérons comme un paradoxe contre les objectifs de développement durable (ODD) adopté en Septembre 2015 par les Nation Unies et les Directives Volontaires signées par le Sénégal visant a assurer la durabilité de la pêche artisanale de la contexte de la sécurité alimentaire et à l’éradication de la pauvreté ».

La grande question que se pose l’ANAPAS, repose sur « le pourquoi interdire l’entrée de nouvelles pirogues de pêche artisanale tout en valident la signature de nouveaux bateaux industriels qui pour la plupart nous causent des dégâts matériaux considérables et même des accidents mortels comme ce fut le cas cette année ». C’est suite à cette crise du secteur, informent les acteurs, « que l’actuel président de la république avez pris la décision de tenir un conseil présidentiel sur la pêche lors du conseil des membre du 31 mars 2021 ».

Où sont les promesses de Macky ?

Cette décision déclare l’ANAPAS « avait suscité beaucoup d’espoir pourtant parmi les professionnels du secteur mais depuis rien n’est fait.

Comme cela ne suffisait pas comme contrainte à l’essor et à la relance de la corporation pêche artisanale, nous subissons l’économie dite bleue (exploitation gaz et pétrole offshore) qui vient dans ce contexte de rareté de produit halieutique rétrécir nos possibilités par l’élaboration de périmètres de sécurité mais aussi et surtout le manque de sensibilisation auprès des communautés de pécheurs des régions sur les impacts environnementaux et sociaux de l’exploitation de pétrole et de gaz au Sénégal ».

Pas que expliquent t-ils, «les ressources naturelles appartiennent à tout le peuple mais les pécheurs sont les plus impactés et qu’à ce jour aucune piste sur la formation des futures prétendants aux postes sur les métiers du pétrole et du gaz n’est dégagée en prélude à une insertion de ces communautés en guise de compassassions ».

Pour l’UNAPAS, «les recommandations doivent aller dans le sens d’améliorer la contribution de la pêche artisanale à la sécurité alimentaire et à la nutrition , la mise en avant de la contribution de la pêche artisanale à la construction d’un avenir économiquement, socialement et écologiquement durable.

Elles doivent aussi, « contribuer au développement des communautés artisans pécheurs et à l’éradication de la pauvreté et améliorer la situation des pécheurs et de tous les travailleurs de la situation des pécheurs et de tous travailleurs de la chaine de valeur », donner des indications sur lesquelles, l’Etat et les parties prenantes pourront tenir compte aux fins d’élaboration et de la mise en œuvre de politiques, de stratégies et de cadres juridiques participatifs ».

Mais également, « assurer une exploitation durable des ressources halieutique, leur gestion prudente et responsable et leur conservation conformément aux dispositifs du code de conduite pour une pêche responsable, sensibiliser l’opinion publique à l’importance des connaissances sur ka culture, le rôle, la contribution et le potentiel de la pêche artisanale, compte tenu des savoirs empiriques et endogènes des acteurs en activité ».

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