Macoumba Diouf :« Le Président, Macky Sall a eu raison sur les détracteurs du parrainage»

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Maire de Latmingué, directeur de l’Horticulture, Macoumba Diouf qui apprécie la loi sur le parrainage, défend le choix du candidat de Benno et donne son avis sur les priorités qui  attendent le prochain président pour le secteur de l’agriculture

La fin de la période des parrainages installe la polémique. Que pensez-vous de cette loi ?

Nous sommes au terme de la période consacrée à la collecte  des parrainages. Le parrainage est un critère pour les candidats à la candidature et pour être candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024.   Des acteurs politiques ont eu à décrier le système du parrainage, introduisant des recours devant les juridictions Sénégalaises et devant la Cour de justice de la Cedeao pour sa suppression. La question que je pose et dont la réponse ne peut-être qu’unanime pour tout le monde est : que deviendrait l’élection présidentielle du 25 février 2024  s’il y’avait pas le parrainage ? Peut-on organiser une élection  présidentielle avec 261 candidats ? Ça ne fait pas sérieux.   Le président  Macky Sall a donc eu raison sur les détracteurs du parrainage. C’est fait pour barrer le chemin  à des rigolos de la politique qui ne prennent pas au sérieux la République au point de penser que n’importe qui peut être président de la République, une façon de désacraliser la fonction présidentielle.

Le président a été avant- gardiste et visionnaire.

Vous reconnaissez qu’il ya des sérieux parmi les candidats à la candidature ?

Pour permettre aux candidats sérieux de prendre part à l’élection,  le président s’est montré  conciliant en ramenant le parrainage à 0,6% de signatures du corps électoral. Benno a opté pour les trois parrainages. Celui des députés, des maires et présidents de conseils départementaux et celui des citoyens. Nous l’avons fait pour démontrer notre représentativité, la puissance de notre machine électorale,  mais surtout pour barrer la route  aux candidats farceurs.  Les objectifs de notre coalition ont été largement atteints. A notre niveau, notre commune fait partie du département de Kaolack avec 14 communes. . Il nous a été demandé de collecter pour le département 95000 parrains. Il a été fixé à notre commune qui compte 12000 électeurs avec un nombre de votants qui avoisine les 7000 selon les trois dernières années, un objectif de 4600 parrains. Un mois après, c’est à dire le 23 octobre  dernier, on a déposé 4530 parrains plus 1700 autres parrains le 23 novembre courant. Cela fait un total de 6250 parrains pour la commune de Latmingué que nous dirigeons.  On ne s’est pas arrêté à ce pourcentage de 138% car on a aussi collecté à date échue, 2500 parrains en dehors de notre commune. Le parrainage étant le vrai premier tour de l’élection présidentiel du 25 février prochain, nous avons travaillé à transformer nos parrains en électeurs.  Nous n’avons pas de doute que tous voterons le jour du scrutin.

Certains responsables de votre coalition sont contre le choix d’Amadou Ba. Ont-ils raison ?

Ils sont nombreux dans notre camp à pouvoir prétendre au choix du candidat. Ils sont nombreux à avoir les capacités  pour être président de la République. Mais l’on ne peut choisir qu’un seul qui peut avoir des avantages que certains n’ont pas et peut aussi ne pas avoir des avantages que d’autres ont. Mais puisqu’il fallait choisir un et que nombre d’entre eux avaient accepté de se ranger derrière le choix du président Sall qui a consulté le Sen de l’Apr et la conférence des leaders de Benno, je ne vois pas de raison de contester la candidature du premier Amadou Ba. Preuve que ceux qui auraient cette attitude sont contradictoires avec eux même, tous font référence à Macky Sall.  Ne serait-ce que pour cela, tous doivent soutenir le candidat Amadou Ba qui est celui de la grande coalition présidentielle. Il ya aussi le fait que d’ici les élections, il ne peut avoir de solution pour le choix déjà opéré par le président.  Ceux qui s’opposeraient à ce choix doivent savoir qu’ils sont dans le même camp,  plus près de Amadou Ba que des autres candidats. Ce qu’il faut faire c’est communiquer.  Pour ne pas prêter à équivoque, tous les responsables de Benno doivent communique.  Tous doivent s’impliquer pour la victoire de notre candidat.  Nous n’avons pas d’autre choix que de faire cause commune pour un objectif commun qui est la victoire de notre candidat,   Amadou Ba qui connait le Pse qui est notre repère pour l’horizon 2035.  Si Amadou Ba passe, ce sera la continuité de la voie tracée par le président Sall.

Quelles doivent être les priorités pour les collectivités territoriales , le secteur horticole et agricole

Pour les collectivités territoriales, le président à qui on doit tirer le chapeau a anticipé avec l’acte 3 de la décentralisation qu’on a pas encore fini de mettre en œuvre. Ainsi, nous attendons une application plus complète de l’acte 3. Une décentralisation plus poussée  pour plus de responsabilité aux collectivités territoriales. Cela par rapport aux pôles territoires mais également par rapport à un niveau de gouvernance qui favorise l’intercommunalité.La constitution de grands ensembles favorise une masse politique et économique. L’intercommunalité est un outil de gouvernance reconnu comme une collectivité territoriale qui a les mêmes droits sur tous les domaines transférés. Le pôle territoire de la région de  Kaolack, c’est 41 communes réparties entre les départements de Kaolack, Nioro et Guinguinéo . Il faut aussi atténuer les difficultés des transferts financiers vers les collectivités territoriales tel que ça a été recommandé par le président de la République. Ça permettra aux collectivités qui veulent construire une   école ou un centre de santé de ne pas passer par le ministère de l’éducation ou celui de la santé. Au nom de la compétence générale dévolue aux collectivités territoriales, on doit pouvoir décentraliser réellement le développement par les territoires. Ça permettra une meilleure application des SCAD qui renferment des plans d’affectation et d’occupation des sols pour une durée de 25 ans.  C’est aussi valable pour les plans de développement des communes qui permettent de planifier le développement local de manière visionnaire à partir d’un diagnostic et d’une analyse des potentialités de la zone.

Pour l’horticulture et l’agriculture de manière générale, le Pse qui est notre seule référence pour l’horizon 2035 est décliné en plan d’actions prioritaires.   On a finalisé un document important pour les 4 prochaines années de 2024 à 2028. Ça concerne  la stratégie nationale de souveraineté alimentaire pour 5000 milliards répartis ainsi: 3960 milliards pour l’agriculture, un peu plus de 500 milliards pour la pêche et un peu plus  de 300 milliards pour l’élevage. Nous avons intérêt à travailler à la réalisation d’une souveraineté alimentaire par notre production locale.  L’agriculture couvre 13 filières prioritaires dont les 6 sont des filières horticoles c’est-à-dire  les fruits et légumes.  Ce qu’il faut faire c’est de travailler à la mobilisation des ressources  et l’application rigoureuses des orientations de la politique de souveraineté alimentaire qui permet de satisfaire non seulement les besoins alimentaires de notre pays mais aussi d’exporter au niveau de la Zlecaf et de  l’Union Européenne. Pour l’horticulture, on est les champions en Afrique pour avoir passé de 56 000 tonnes de produits exportés en 2012 à 120 000 tonnes maintenant. On a  donc augmenté le volume des exportations et diversifié les produits exportés. On devrait continuer dans cette dynamique qui réglerait les questions d’emplois pour les jeunes et celle de l’autonomisation économique des femmes ainsi que de souveraineté alimentaire. C’est avec cela qu’on économiserait des devises  pour mieux répartir les richesses. Au-delà des productions  record du secteur horticole, les infrastructures de stockage et de conservation doivent être une priorité. Ça  nous éviterait des pertes post récoltes et les marges de manœuvres des spéculateurs qui profitent de la baisse des stocks pour passer outre les prix planchers et plafonds fixés dans le décret interministériel entre les ministères de l’agriculture et du commerce. Ce décret  prévoit pour l’oignon, la carotte et la pomme de terre locale un prix compris entre 300 frs et 500 frs.   S’il s’agit de l’oignon, c’est entre 400 frs et 600 frs. En maintenant le cap des productions agricoles,  nous devons mettre l’accent sur les infrastructures pour la protection de la production nationale qui couvre les besoins nationaux  .

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