Date du scrutin de la présidentielle : Ça manœuvre dans tous les sens

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La date de la tenue de l’élection présidentielle divise la classe politique.  L’Assemblée nationale qui  prône le dialogue et la redéfinition des règles du jeu est soutenue par certains candidats validés, spoliés  et recalés.  Ce camp fait face au  nouveau collectif FC25 qui regroupe 15 candidats qui réclament la tenue du scrutin avant le 2 avril prochain

La date de la tenue de la présidentielle de 2024 continue de diviser la classe politique Sénégalaise. Regroupés dans un collectif dénommé C25, 15 candidats à l’élection réclament la tenue du scrutin avant le 2 avril 2024. Dans le communiqué qu’ils ont rendu public, les membres de ce collectif convoquent, à l’appui de leur demande,  la  décision du Conseil constitutionnel annulant certaines dispositions légales et décrets, parmi lesquels la loi numéro 4/2024 et le décret n° 2024-106 du 03 février 2024. Pour ce collectif «l’élection présidentielle ne peut être repoussée au-delà de la durée du mandat présidentiel ».

Ainsi, réclame t-il, une nouvelle date du scrutin avant «  celle de la passation de pouvoir entre le président sortant et son successeur »,  qui est fixée au plus tard le 2 avril 2024. Le FC25  de faire savoir  aux autorités compétentes « l’urgence d’organiser un nouveau scrutin dans les meilleurs délais pour respecter la date butoir du 2 avril 2024, correspondant à la fin du mandat présidentiel, tel que décidé par le Conseil constitutionnel ».

En direction « de l’opinion nationale et internationale », le collectif informe « que le mandat du Président Macky Sall prendra obligatoirement fin le 2 avril 2024, conformément à la décision du Conseil constitutionnel, et qu’il ne peut ni rester au pouvoir ni exercer une autorité au-delà de cette date ».

 Des candidats validés militent pour le dialogue et la redéfinition des règles de jeu

Le conseil constitutionnel a déclaré la loi du 5 février reportant le scrutin de la présidentielle à la date du 15 décembre 2024 , contraire à la  Constitution. Tout en prenant acte de cette décision, l’Assemblée nationale déclare militer en faveur d’un dialogue pour une date consensuelle. Dans le communiqué dont l’authenticité a  été contestée par le porte-parole du parti socialiste puis confirmée par le président du groupe parlementaire de Benno.

L’Assemblée nationale du Sénégal, rappelle qu’ en « sa séance du lundi 05 février 2024 », elle a adopté, à la majorité qualifiée, « la loi portant dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution, à l’effet de décaler de quelques mois l’organisation de l’élection présidentielle. »

Cette proposition de loi, ajoute t-elle, «  à l’initiative d’un groupe parlementaire de l’opposition, avait pour but de donner du temps aux autorités compétentes pour corriger, par le dialogue, les nombreux dysfonctionnements constatés dans le processus de validation des candidatures par le Conseil constitutionnel. »

L’Assemblée nationale prône le consensus sur la date de l’élection

Les députés de poursuivre : «par  décision en date du 15 février 2024, le Conseil constitutionnel a déclaré contraire à la Constitution la loi susvisée et, subséquemment, en sa qualité de juge du processus électoral, annulé le décret par lequel le Président de la République abrogeait le décret convoquant le collège électoral. ».

Par la même décision, note l’Assemblée, «le Conseil constitutionnel constate l’impossibilité d’organiser l’élection présidentielle à la date initialement prévue (25 février) et invite « les autorités compétentes à la tenir dans les meilleurs délais ».

L’Assemblée nationale du Sénégal déclare prendre « acte de cette décision du Conseil constitutionnel, quand bien même elle porte le signe d’un revirement jurisprudentiel quant au contrôle de constitutionnalité d’une loi constitutionnelle ». Aussi, poursuit, t-, elle, « elle remet-elle en cause la souveraineté du pouvoir constituant de l’Institution parlementaire ». Ce faisant, l’Assemblée nationale dit réaffirmer son « attachement aux valeurs de démocratie et plus particulièrement à la séparation des pouvoirs ».

Elle réitère que « la promesse républicaine ne sera jamais trahie » et que « le dialogue politique initié par le Président de la République, Son Excellence, Monsieur Macky SALL, se situe dans ce prolongement ». Toujours selon l’Assemblée, «  Il sera amplifié, afin de garantir une élection apaisée, libre, inclusive, transparente et démocratique » car « le Sénégal est au-dessus de tout ».

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