Cameroun 2021

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A l’issue du sacre du Sénégal dimanche en finale contre l’Egypte (0-0, 4-2 tab), on vous propose une équipe-type de la CAN 2021. Composée de 4 champions d’Afrique sénégalais, trois malheureux finalistes égyptiens, deux Camerounais, un Burkinabè et un Marocain, celle-ci a fière allure.

Gabaski (Egypte, gardien)

Quasiment inconnu avant l’entame de la compétition, le gardien du Zamalek est sorti de sa boîte à partir de la blessure de Mohamed El Shenawy en 8es de finale contre la Côte d’Ivoire (0-0, 5-4 tab). Auteur d’un arrêt lors de la séance de tirs au but face aux Eléphants, puis de deux en demi-finales contre le Cameroun (0-0, 3-1 tab), le Pharaon a ensuite réalisé une finale monstrueuse avec pas moins de 8 arrêts, dont un penalty de Sadio Mané, puis encore une parade durant les tirs au but. En vain.

Achraf Hakimi (Maroc, latéral droit)

Avec Collins Fai et Issa Kaboré, le Marocain avait de sacrés concurrents au poste de latéral droit, mais la rédaction l’a privilégié en raison de son côté décisif. Auteur d’un superbe coup franc qui permet d’assurer la première place du groupe C contre le Gabon (2-2) puis d’un autre coup franc qui assure la qualification face au Malawi en 8es (2-1), le Parisien a ensuite obtenu d’entrée un penalty transformé par Sofiane Boufal contre l’Egypte mais le Maroc n’a pas su en profiter (1-2, ap). Au-delà de ses stats, son volume de jeu aura été impressionnant.

Kalidou Koulibaly (Sénégal, défenseur central)

Patron d’une défense sénégalaise qui n’a encaissé que deux buts durant le tournoi, le taulier de Naples a largement tenu son rang après avoir manqué les deux premiers matchs pour cause de Covid-19. Tranchant dans ses interventions, inspiré dans ses relances, le roc gratte le ballon qui permet à Kouyaté d’inscrire le but du 2-1 contre la Guinée Equatoriale en quart (3-1) puis sa bicyclette se transforme en passe décisive involontaire pour Abdou  Lahad Diallo qui ouvre le score contre le Burkina Faso (3-1) en demi. Un capitaine omniprésent.

Mohamed Abdelmonem (Egypte, défenseur central)

On a longtemps hésité avec son compatriote Mahmoud Hamdi El-Wensh, qui a moins joué pour cause de blessure, voire le Sénégalais Abdou Diallo, mais nous avons finalement décidé de privilégier le jeune défenseur d’Al Ahly, qui est l’une des révélations de cette CAN. Incroyablement serein et juste dans ses interventions et ses relances, le Pharaon s’est même payé le luxe d’inscrire le but contre le Soudan (1-0) qui qualifie son pays pour les 8es de finale. Sa finale moins réussie (un penalty provoqué, un tir au but raté) ne doit pas faire oublier 3 semaines de haut niveau.

Saliou Ciss (Sénégal, latéral gauche)

Si Sadio Mané a brillé durant cette CAN, il peut remercier le latéral gauche de Nancy, qui évoluait juste un cran en dessous de lui. Le Sénégalais a fait le boulot avec sobriété défensivement et il s’est surtout signalé par ses montées incessantes et sa capacité de percussion. C’est un comble qu’il termine la compétition avec seulement une passe décisive malgré ses innombrables centres souvent bien dosés.

Blati Touré (Burkina Faso, milieu de terrain)

Typiquement le genre de joueurs que l’on n’imaginait pas dans cette équipe type. Dans un rôle de meneur reculé, à la Andrea Pirlo, le Burkinabè a éclairé le jeu des Etalons, avec des passes qui ont permis de briser les lignes. Sa passe décisive pour Dango Ouattara en quart de finale contre la Tunisie (1-0) puis son but pour l’honneur en demi-finale contre le Sénégal (1-3) ont permis de donner une épaisseur statistique à ses performances de qualité. Malgré son petit gabarit, il n’a pas hésité à donner de sa personne dans les duels. A 27 ans, cette CAN lui aura permis de négocier un transfert d’AFC Eskilstuna en Suède vers le richissime club égyptien du Pyramids FC.

Nampalys Mendy (Sénégal, milieu de terrain)

Devenu international sénégalais il y a 11 mois seulement, sans avoir véritablement décroché un statut de titulaire, le milieu de Leicester a changé de dimension durant cette CAN. Absent des deux premiers matchs, il est ensuite monté en puissance en même temps que son équipe et n’a plus quitté le onze de départ. Beaucoup d’observateurs estiment que c’est la capacité de l’ancien Niçois à jouer juste, en brisant les lignes, qui a permis de sublimer le jeu des Lions. Un très gros volume de jeu qui lui a permis de voler la vedette à Gana Gueye, globalement pas à la hauteur des attentes malgré un mieux sur la fin du tournoi.

Mohamed Salah (Egypte, ailier)

Trop effacé en demi-finale et en finale, l’ailier égyptien décroche sa place dans l’équipe type sur le fil. Mais il ne faut pas oublier que le Red a qualifié son pays quasiment à lui tout seul contre le Maroc en quart de finale (2-1, a.p.) avec un but et une passe décisive à la clé. A son avantage, il avait aussi transformé le tir au but décisif en 8es contre la Côte d’Ivoire et reste impliqué sur 3 des 4 buts de l’Egypte dans cette CAN.

Sadio Mané (Sénégal, milieu offensif)

A partir de la phase à élimination directe, l’ailier sénégalais a survolé cette CAN, qu’il termine sur un bilan de 3 buts et de deux passes décisives. Il débloque la situation à lui tout seul contre le Cap-Vert en 8es (2-0), illumine le jeu des Lions contre la Guinée Equatoriale (3-1), s’offre un but et une passe décisive face au Burkina Faso (3-1) et a encore réalisé un grand match en finale où il relève la tête après son échec sur penalty et transforme le tir au but du sacre. On sent vraiment son emprise sur le jeu de son équipe. Logiquement élu meilleur joueur du tournoi par la CAF.

Karl Toko-Ekambi (Cameroun, ailier)

Dans l’ombre de Vincent Aboubakar, l’ailier de l’Olympique Lyonnais a bouclé une belle CAN, ponctuée de 5 buts en 7 matchs. Tranchant dans ses appels et efficace face au but, le Gone aura notamment été le grand artisan de la victoire contre l’Ethiopie en phase de groupes (4-1) et surtout du quart de finale contre la Gambie (2-0) avec à chaque fois un doublé à la clé.

Vincent Aboubakar (Cameroun, attaquant)

Premier joueur à atteindre la barre des 8 buts marqués dans une CAN depuis 48 ans, l’attaquant a réalisé une performance qui en dit long. Auteur de doublés contre le Burkina Faso (2-1) et l’Ethiopie (4-1) en phase de groupes, l’attaquant d’Al Nassr s’est montré trop discret en demi-finale contre l’Egypte (0-0, 1-3 tab) mais il a rappelé son importance en signant un nouveau doublé après son entrée en jeu pour permettre au Cameroun de renverser le Burkina Faso et de terminer 3e de sa CAN (3-3, 8-6 tab). Clairement le meilleur joueur de la phase de groupes, l’ancien Lorientais a dégagé une impression de toute puissance sur ces matchs-là.

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