Reconstruction du lycée Limamoulaye : Le ministère de tutelle démonte les arguments de EXBAT SUARL

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Les conditions d’attribution du marché de reconstruction du lycée Limamoulaye de Guédiawaye qui sont à l’origine d’une polémique, ont poussé le Ministère de la formation professionnelle à apporter des éclairages. Selon le département de tutelle, aucune procédure devant la Cour suprême  concernant ce marché, n’est à ce jour, portée à sa connaissance.

Le ministère de la formation profession qui apporte des éclairages sur les conditions d’attribution   du marché de la reconstruction du lycée Seydina Limamoulaye de Guédiawaye, déclare qu’aucune procédure devant la Cour suprême concernant l’exécution de ce marché de 11 milliards,  n’est portée à son attention, à ce jour.  Selon le ministère de tutelle, soucieux d’informer l’opinion publique, il   rappelle que « le Président de la République a, lors du Conseil des Ministres du 30 novembre 2022, inscrit comme l’une des priorités dans le sous-secteur de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, la réhabilitation des anciens établissements scolaires publics ».

En application de cette instruction, souligne le Ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, « a été lancé, en procédure d’urgence, à la suite du rapport de la Commission de Protection civile de Guédiawaye, un appel d’offre (n°AOR-T-DAGE-133- MFPAI), relatif à la reconstruction du lycée Seydina Limamoulaye de Guédiawaye, qui menace ruine ». Ainsi renseigne le Ministère, « à l’ouverture des plis deux entreprises avaient soumissionné». Et qu’à la suite de l’évaluation, poursuit  la tutelle, «des offres, la commission des marchés a relevé les manquements suivants, par rapport au dossier de l’un des candidats, à savoir l’entreprise EXBAT SUARL » Ces manquements sont selon le département ministériel :

« un chiffre d’affaires non conforme. En effet, la moyenne des chiffres d’affaires produite par l’entreprise durant les exercices 2019, 2020 et 2021 est de 6 113 149 071 FCFA, or le minimum requis dans le dossier d’appel d’offres est de 8 250 000 000 FCFA ; après vérification arithmétique, l’offre de l’entreprise est passée de 9 584 814 609 FCFA à 11 065 768 038 FCFA dépassant le budget prévisionnel de 65 768 038 FCFA »  et aussi « la production d’une attestation de service fait pour la construction d’un lycée d’excellence à Boundiali en Cote d’Ivoire qui s’est avérée fausse après vérification ».

Il convient de noter, d’après le Ministère «que l’entreprise EXBAT SUARL a fourni, au soutien de son dossier de soumission :une attestation de bonne exécution pour la construction de 295 villas en Guinée Conakry entre 2019 et 2021 délivrée par YETTIS Sénégal, alors que l’Entreprise YETTIS Sénégal est créée en 2022 sous le numéro SN DKR 2022 … ;

une attestation de service fait pour la construction d’un lycée d’excellence à Boundiali en Côte d’Ivoire n°…/2023 du 23 janvier 2023 ». Bizarrement, fait remarquer la tutelle du lycée Limamoulaye, « il ressort de cette pièce que le lycée a été réalisé avant le lancement des travaux car, comme en fait foi… la cérémonie de lancement des travaux du nouveau lycée de Boundiali qui a eu lieu le 20 mai 2023 » :

Après Vérification auprès du Coordonnateur du projet de construction des lycées professionnels, révèle le Ministère, «il est établi par courrier n°…/2023 du 16 mars 2023 que l’attestation produite est fausse ».

Par ailleurs, informe le Ministère, «la réponse du Directeur général de l’Agence de régulation des marchés publics de Côte d’Ivoire laisse apparaitre que l’ouverture des plis du marché T …/2022 du 1er décembre 2022 relatif à la construction du lycée de Boundiali est plutôt attribuée à l’Entreprise VAMPOUPA SA sous le numéro 2022-0-2-…/02-331, visible sur le SIGMAP de la Cote d’Ivoire dont copie nous a été transmise ».

Au regard de ces manquements, le Ministère soutient qu’il « avait déclaré le marché infructueux et relancé la procédure après l’Avis de non objection de la Direction centrale des Marchés publics (DCMP) » Et que : « l’Agence de Régulation de la Commande publique saisie par l’entreprise EXBAT a rendu la décision n°012/2022/ARMP/CRD/DEF du 07 juin 2023 et a décidé de saisir le Procureur de la République des différents documents transmis par les parties pour toute vérification et décision à prendre ».

Il est heureux, précise la tutelle de constater « que, les travaux de reconstruction du lycée confiés à l’entreprise KELIMANE, se poursuivent normalement depuis juin 2023. À ce jour, trente (30) salles de classes ont été réceptionnées et ont permis de poursuivre correctement les enseignements apprentissages et sans perturbation du climat social ».

C’est dans ces conditions, se déplore le Ministère, «que des informations parues dans la presse font état que la Cour suprême aurait rendu deux arrêts :

l’un, le 13 juillet 2023 ordonnant la poursuite des travaux ; l’autre, le 22 février 2024 annulant la décision de l’ARCOP ».

A ce jour, éclaire le Ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, «  il n’a aucune connaissance de ces deux procédures ».

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